MADRID, 30 (EUROPA PRESSE)

Le gouvernement français a condamné mercredi le coup d’État perpétré par un groupe de militaires au Gabon et a souligné que les résultats des élections, au cours desquelles le président Ali Bongo aurait obtenu un nouveau mandat, « doivent être respectés ». .

« La France condamne le coup d’État militaire au Gabon », a déclaré le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran. « La France suit la situation de très près et réaffirme que les résultats des élections doivent être respectés », a-t-il déclaré.

Quelques heures plus tôt, la Première ministre française, Élisabeth Borne, avait souligné devant les ambassadeurs de France à l’étranger que cette situation s’ajoutait à d’autres « crises majeures », parmi lesquelles la guerre en Ukraine, le conflit au Soudan et le récent coup d’État. militaire au Niger, perpétré fin juillet.

De même, l’ancien président français François Hollande a souligné dans des déclarations faites à FranceInfo qu’« il n’y a pas eu de réaction suffisante, même de la part de la France » après le coup d’État de 2020 au Mali et a soutenu que « cette forme d’acceptation de le premier coup d’État d’État a enflammé l’armée (sur le continent). »

De son côté, l’ambassade de France à Libreville a recommandé aux Français présents dans le pays de « rester chez eux » face aux « événements ». « Les frontières sont fermées jusqu’à nouvel ordre. La connexion Internet a été rétablie dans la matinée du 30 août », a-t-il indiqué dans un message sur le réseau social X, anciennement Twitter.

La France dispose de militaires déployés au Gabon depuis l’indépendance du pays en 1960 et conformément aux accords de défense signés en août de la même année. Le ministère français de la Défense précise sur son site internet que ces forces « constituent le deuxième ‘noyau opérationnel de coopération’ à vocation régionale, avec Dakar (la capitale du Sénégal) ».

Les militaires putschistes ont annoncé la création du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) et la dissolution des institutions après la publication de « faux » résultats qui donnent la victoire à Bongo avec 64,27 pour cent des voix. devant l’adversaire Albert Ondo Ossa, qui a recueilli 30,77 pour cent des suffrages.

Par la suite, ils ont confirmé que Bongo était assigné à résidence et ajouté qu’il était accompagné de sa famille et de médecins. Par ailleurs, sept personnes ont été arrêtées, dont l’un des fils du président, Nourredin Bongo, soupçonné de haute trahison envers les institutions de l’État, détournement massif de fonds publics, contrefaçon de la signature du président, corruption et trafic de stupéfiants. , entre autres accusations.

Toutes les victoires électorales de Bongo, arrivé au pouvoir après la mort de son père, Omar Bongo, en 2009, ont été marquées par des allégations de fraude. Le président a subi un accident vasculaire cérébral en 2018 qui l’a éloigné de la sphère publique pendant près d’un an, même s’il a refusé de se retirer.

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