MADRID, 3 juillet (EUROPA PRESS) –
Le ministère français de l’Intérieur a déjà enregistré 3 200 interpellations lors des manifestations déclenchées mardi dernier suite à la mort d’un adolescent à un poste de contrôle de la police, un chiffre qui atteint déjà celui des manifestations massives de 2005, suite également à la mort de deux jeunes, sauf que ce chiffre est désormais atteint en seulement six jours au lieu de trois semaines.
La mort de Nahel par le coup de feu tiré par un agent a entraîné des émeutes quotidiennes dans différentes villes de France. Alors que la nuit de dimanche à lundi a été relativement plus calme et qu’il y a eu un peu plus de 150 interpellations, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé qu’un niveau “sans précédent” d’interpellations a déjà été atteint.
Sur les 3.200 personnes interpellées, “60%” n’ont pas de casier judiciaire “et n’ont jamais fait l’objet d’aucun contrôle”. Concernant l’âge, la moyenne se situe autour de 17 ans, avec même des cas d’enfants de moins de douze ou treize ans liés à des incendies, des attentats contre les forces de sécurité ou contre des institutions publiques.
En cinq nuits de manifestations, le gouvernement a recensé 5 000 véhicules et 10 000 poubelles incendiées, 1 000 bâtiments endommagés, 250 attaques de commissariats et plus de 700 policiers ou gendarmes blessés.
Darmanin a promis que les autorités continueraient d’être “très mobilisées” en vue de “rétablir l’ordre”, un engagement répété à plusieurs reprises ces derniers jours par les autorités face à des actions qui, selon les mots du président Emmanuel Macron, sont “injustifiables”. Le dispositif sécuritaire de ces derniers jours a prévu le déploiement de 45 000 policiers et gendarmes.
Ce lundi également, des rassemblements de soutien au maire de L’Hay-Les Roses, Vincent Jeanbrun, contre le domicile duquel une voiture en feu a été lancée samedi, ont eu lieu dans différentes villes de France, dont Paris. La maire de la capitale, Anne Hidalgo, a appelé à “une explosion de respect” pour contrebalancer les violences, rapporte franceinfo.
LE TROISIÈME OCCUPANT
Pendant ce temps, l’agent qui a tiré le coup de feu qui a coûté la vie à Nahel, et dont les agissements ont été mis en cause par les autorités, reste en détention provisoire pour suspicion d’homicide.
Nahel voyageait à bord d’un véhicule avec deux autres personnes, mais jusqu’à ce lundi le tiers des occupants n’est pas réapparu. Cette personne, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a comparu devant l’Inspection générale du parquet national (IGPN) pour témoigner comme témoin de ce qui s’est passé, selon des sources judiciaires citées par ‘Le Figaro’.