La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné l'État français pour une batterie de condamnations qui ont tenu une femme responsable d'un divorce au motif qu'elle n'avait pas accompli ses « devoirs conjugaux » en n'ayant pas de relations sexuelles avec son mari d'alors. .
À l'unanimité, les juges de la Cour EDH qui ont examiné l'affaire ont conclu que la France avait violé l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui consacre le respect de la vie privée et familiale, sans toutefois introduire de sanction pour avoir compris que la simple décision est en soi “satisfaction suffisamment équitable” pour le plaignant, identifié comme HW
La plaignante, née en 1955 et résidant au Chesnay, en banlieue parisienne, ne se plaignait pas du divorce lui-même, dans la mesure où elle avait elle aussi accepté de mettre fin au mariage, mais du fait que le juge Gala avait compris qu'il avait violé ” devoirs conjugaux » – une notion envisagée dans le Code civil – en n'entretenant pas de relations.
La Cour de Strasbourg estime que ce type d'évaluation, que le plaignant a même porté devant la Cour de cassation, peut impliquer une violation de la liberté individuelle et de l'obligation qu'ont tous les pays de lutter contre les violences sexuelles. “Toute action non consensuelle à caractère sexuel constitue une forme de violence”, peut-on lire dans le texte final.