BRUXELLES, le 20 février (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a annoncé ce lundi que la Croatie, la France et la Pologne accueilleront des réserves stratégiques pour stocker des antidotes, des vaccins et d’autres traitements en cas d’éventuelles urgences chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN), rejoignant ainsi le projet déjà annoncé en janvier pour créer la première réserve de ces caractéristiques en Finlande.
Pour mettre en œuvre les réserves dans ces trois pays, Bruxelles a prévu un budget de 545,6 millions d’euros et demande la coordination des autorités sanitaires nationales avec le mécanisme de protection civile de l’Union européenne.
L’objectif est qu’une fois les réserves constituées, un ou plusieurs États membres qui en ont besoin puissent demander la mobilisation des stocks appropriés à leur situation d’urgence par l’intermédiaire du Centre de coordination de la réaction d’urgence (ERCC).
Outre les antidotes, les vaccins et les traitements prophylactiques, les réserves disposeront d’antibiotiques, de sédatifs et de matériel d’intervention spécifique pour les incidents NRBC, par exemple des détecteurs, du matériel de décontamination et des équipements de protection individuelle tels que des masques à gaz, a précisé l’exécutif communautaire dans un communiqué.
De même, Bruxelles a fait état d’un nouvel appel d’offres de 625 millions d’euros pour une réserve axée cette fois sur la réaction aux agents pathogènes présentant des risques pandémiques, les menaces nucléaires, chimiques et biologiques et la résistance aux antimicrobiens.
L’Union européenne dispose déjà de réserves pour différents domaines dans d’autres États membres comme la flotte aérienne de lutte pour la protection des forêts et la réserve médicale d’équipements et de dispositifs de protection.
Ces initiatives font partie de la stratégie de stockage des contre-mesures à utiliser en cas d’urgence sanitaire, établie dans le cadre du mécanisme renforcé de protection civile de l’UE et perfectionnée avec l’Autorité de préparation et de réponse sanitaire (HERA).
Les réserves du cadre « rescEU » sont financées à 100 % par l’UE et la Commission européenne garde le contrôle de leur fonctionnement en étroite collaboration avec les pays qui les hébergent.