MADRID, 20 déc. (EUROPA PRESS) –

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté l’appel interjeté par l’extrême droite français Eric Zemmour contre sa condamnation pour incitation à la discrimination et à la haine religieuse par insulte aux musulmans, car elle considère que cette décision n’a en aucun cas violé son droit à liberté d’expression.

Zemmour, le quatrième candidat avec le plus de voix lors des dernières élections présidentielles, a été condamné à une amende après avoir mis en cause à la télévision la capacité des musulmans à s’intégrer, assimilant islam et terrorisme et parlant d’une « invasion » islamique, entre autres déclarations. Pour Zemmour, les musulmans « doivent choisir entre l’islam et la France ».

Les juges de la CEDH ont unanimement déterminé que la France n’a pas violé l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui consacre la liberté d’expression, puisqu’ils conviennent avec la justice française que certaines déclarations de Zemmour en 2016 « contenaient des allégations diffamatoires et discriminatoires ». contre la communauté musulmane.

De même, ils ont indiqué que les propos, dans leur contexte, après la vague d’attentats islamistes subis par la France, ne se limitaient pas à une simple critique de l’islam mais avaient une « intention discriminatoire » avec laquelle même Zemmour cherchait à inciter les téléspectateurs témoins de leur déclarations aux heures de grande écoute.

Les magistrats ont également tenu compte du fait que l’amende à laquelle Zemmour a été condamné, de 3.000 euros, « n’était pas excessive » et que limiter le droit du plaignant à la liberté d’expression avait été « nécessaire », dans la mesure où « dans une société démocratique  » peut être fait  » pour protéger les droits d’autrui.

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