La compagnie aérienne du milliardaire Elon Musk continue de marquer l’histoire. C’est le troisième voyage aérospatial en un an pour sa société SpaceX et le premier au cours duquel ils réutilisent un booster. Ce samedi, quatre membres d’équipage ont rejoint la Station spatiale internationale, où ils passeront les 6 prochains mois en travaux scientifiques et de maintenance. Pendant un mois, l’astronaute français Thomas Pesquet commandera la mission.

Ce samedi 24 avril, la capsule Endeavour de SpaceX Crew Dragon s’est amarrée à la Station spatiale internationale à 425 kilomètres au-dessus de l’océan Indien. Il l’a fait tôt le matin, après environ 24 heures de voyage autonome, où les pilotes n’avaient à aucun moment à prendre les commandes.

Avec l’arrivée des quatre membres d’équipage, la station accueille 11 astronautes jusqu’au mercredi 28 avril, date à laquelle l’autre mission Dragon terminera son étape et reviendra sur Terre. C’est la première fois que deux vaisseaux Dragon se rencontrent sur la Station spatiale internationale.

La capsule Endeavour avait été propulsée le vendredi 23 avril à l’aube, depuis le Kennedy Center de la NASA en Floride, par une fusée SpaceX Falcon 9, qui avait déjà volé lors de la mission précédente, il y a 5 mois.

C’est la première fois dans l’histoire qu’une fusée d’appoint est réutilisée. La stratégie de l’entreprise est que les propulseurs ne tombent pas dans la mer, mais qu’ils reviennent sur Terre et puissent être réutilisés.

C’est ainsi que la Station spatiale internationale a annoncé l’arrivée de Crew-2:

6 mois dédiés à la maintenance et aux expérimentations scientifiques

Le Français Thomas Pesquet, de l’Agence spatiale européenne, est le premier astronaute européen à commander la Station spatiale internationale. Il est accompagné de trois autres astronautes, l’américain Shane Kimbrough et Megan McArthur de la NASA et le japonais Akihiko Hoshide de la JAXA.

Megan McArthur est la première femme astronaute à bord d’un Crew Dragon et la deuxième personne de la même famille à voyager à bord de SpaceX, puisqu’elle est mariée à l’astronaute Bob Behnken, qui a effectué le premier vol d’essai de la compagnie d’Elon Musk.

Il s’agit de la première mission en 20 ans impliquant des astronautes de trois agences spatiales différentes.

L'équipe Crew-2, quelques instants avant le décollage de la Station spatiale internationale, à Cap Canaveral, aux États-Unis, le vendredi 23 avril 2021.
L’équipe Crew-2, quelques instants avant le décollage de la Station spatiale internationale, à Cap Canaveral, aux États-Unis, le vendredi 23 avril 2021. © AFP / NASA

L’équipe devrait passer six mois à bord de la plate-forme pour des expériences scientifiques et de la maintenance avant de retourner sur Terre. Sept astronautes les y attendent, avec lesquels ils vivront jusqu’au 28 avril, jour où les quatre membres de Crew-1, envoyés en novembre, devraient retourner sur Terre.

« Maintenant que j’ai l’expérience, j’aurai l’opportunité et l’honneur d’être le commandant de l’ISS au cours de la seconde moitié de ma mission. Cela signifie principalement jouer un rôle de leadership et transmettre l’expérience que j’ai acquise pendant le cours. de ma première mission », a déclaré Pesquet dans un entretien avec RFI et France 24, avant le décollage.

La fructueuse collaboration entre la NASA et SpaceX

Il s’agit du troisième vol spatial en un an pour SpaceX, la société du milliardaire Elon Musk. Justement, le magnat a établi une relation fructueuse avec la NASA, dans une collaboration public-privé qui vise à réduire les coûts, avec des initiatives de réutilisation, pour accélérer les missions sur la Lune et sur Mars.

En effet, depuis 2011, la NASA avait suspendu les missions spatiales habitées, jusqu’en 2020 lorsque la collaboration entre l’agence et SpaceX a commencé. En 2014, la NASA a signé un contrat de 2,6 milliards de dollars avec SpaceX pour effectuer six missions vers la Station spatiale internationale.

La collaboration avec SpaceX permet aux États-Unis une plus grande indépendance vis-à-vis de la Russie, un pays qui jusqu’à présent fournissait la station en vaisseau spatial Soyouz. Un fait qui coïncide avec l’intention russe de construire sa propre station spatiale d’ici 2025.

France 24 avec Reuters, AP et AFP

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