La dépouille mortelle du leader historique d'extrême droite française Jean-Marie Le Pen, décédé mardi, sera inhumée cet après-midi en Bretagne, dans le cadre de mesures de sécurité strictes qui empêcheront la diffusion d'images et les manifestations dans la commune de La Trinité-sur-Mer, où il sera enterré.
La Préfecture du Morbihan a pris en ce sens trois arrêtés interdisant temporairement le vol de « drones » équipés de caméras, ainsi que tout autre moyen de captation, d'enregistrement et de transmission d'images et l'interdiction de rassemblement précitée.
Les forces de sécurité justifient leurs ordres par les « risques d'émeutes et de contre-manifestations qui pourraient provoquer des affrontements entre mouvements antagonistes aux idéologies diamétralement opposées et incitant régulièrement à la violence », selon un communiqué publié sur leur site Internet.
L'inhumation débutera vers 14h30 cet après-midi, selon des sources proches de la cérémonie.
L'homme politique chevronné, qui a réussi un passage historique au second tour de l'élection présidentielle en 2002, a mis fin à quatre décennies de direction du parti Front national en 2011 pour passer le relais à sa fille, Marine Le Pen, qui a rebaptisé le parti. parti – désormais appelé Rassemblement national – en vue d'atteindre de nouveaux sommets de pouvoir.
Le Pen s'est théoriquement retiré de la vie politique en 2015, lorsqu'il a été expulsé du parti qu'il avait fondé en raison de ses opinions antisémites et négationnistes. Il est allé jusqu'à dire que les chambres à gaz de l'Allemagne nazie étaient « un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ».