Les gouvernements français et italien ont fermement condamné l’attaque lancée par les forces israéliennes contre des membres de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). La FINUL a dénoncé mercredi la chute de projectiles explosifs à proximité d’un groupe de ‘casques bleus’, qualifiant cet incident comme l’une des attaques “les plus graves” dirigées contre son personnel depuis le cessez-le-feu conclu en novembre 2024.
Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a souligné sur son compte X que la FINUL “œuvre à garantir la sécurité et la stabilité du Liban”, un “rôle essentiel” également salué par la diplomatie française. La France a loué “le courage, le professionnalisme et l’engagement” de cette mission “dans un contexte difficile”.
Le ministère français des Affaires étrangères a condamné “avec fermeté” l’incident, par le biais d’un porte-parole qui a réclamé une “protection” pour la sécurité des effectifs et des installations liées à la mission. “La FINUL doit pouvoir remplir pleinement son mandat et exercer sa liberté de mouvement”, a-t-il insisté.
Le gouvernement français a également saisi cette occasion pour appeler les différentes parties à respecter le cessez-le-feu convenu en novembre et a directement exhorté Israël à “se retirer de l’ensemble du territoire libanais”, une mesure qui n’a pas encore été prise pour des raisons de sécurité.
L’attaque s’est produite quelques jours seulement après que le Conseil de sécurité des Nations unies a renouvelé – malgré les réserves des États-Unis et d’Israël – le mandat de la FINUL jusqu’à fin 2026, lui accordant ensuite un délai d’un an pour se retirer du pays. La FINUL compte environ 11 000 militaires déployés, parmi lesquels environ 700 sont espagnols.