L’indice des prix à la consommation augmente à un rythme déjà proche des deux chiffres dans les 27 pays qui composent l’Union européenne, avec des hausses qui affectent le plus les pays baltes, qui partagent des taux d’inflation d’environ 20 %.

Depuis le début de la guerre en Ukraine au début de cette année, les prix des produits du panier familial ont explosé dans le monde, notamment en Europe.

Au cours des 12 derniers mois, ramenés à juin 2022, les prix du panier familial dans l’Union européenne ont accumulé une hausse qui frôle déjà les deux chiffres, selon Eurostat.

Le bureau des statistiques communautaires a révélé qu’au sixième mois de l’année, l’inflation annualisée s’élevait à 9,6%; huit dixièmes de plus que le mois précédent et le plus élevé jusqu’à présent cette année.

L’Estonie, la Lituanie et la Lettonie sont les pays de l’Union européenne qui ont vu leurs prix à la consommation augmenter le plus depuis le début de la guerre en Ukraine. Dans ces pays, les prix ont cumulé une variation proche de 20% au cours des 12 derniers mois jusqu’en juin.

Au contraire, avec des hausses de prix inférieures à la moyenne de l’Union européenne, le Danemark, le Portugal, Chypre, la Suède, l’Autriche, l’Italie, l’Allemagne, la Finlande, la France et Malte se sont maintenus.


L'inflation dans l'Union européenne est montée en flèche à la suite de la guerre en Ukraine.
L’inflation dans l’Union européenne est montée en flèche à la suite de la guerre en Ukraine. ©France 24

L’énergie, principale responsable de l’inflation

Selon Eurostat, près de la moitié de l’inflation record de juin était due à la hausse de 42 % des prix de l’énergie. Le deuxième facteur est la nourriture, qui était 11 % plus chère qu’il y a un an.

La situation menace de s’aggraver. Le bloc des 27 craint qu’un entretien temporaire du gazoduc Nord Stream 1, le plus gros transporteur de gaz russe vers l’Europe, ne devienne permanent.

La viabilité de ce gazoduc est incertaine en raison de problèmes dans l’examen des turbines que la Russie a découverts en raison des sanctions occidentales, selon la société d’État russe Gazprom.

Le ministre allemand de l’Economie et de l’Energie, Robert Habeck, s’est inquiété début juillet de l’éventualité d’un « blocage » total du gazoduc Nord Stream sous prétexte qu’il est en cours de réparation.

Le Fonds monétaire international (FMI) a prévenu mardi qu’une telle suspension, si elle devenait permanente, aurait des « effets dévastateurs » pour les économies d’Europe (notamment à l’est et au centre du continent).

Un rapport publié par l’institution financière internationale indique que les pays les plus dépendants pourraient voir leur Produit Intérieur Brut (PIB) chuter d’environ 6%, tandis qu’en Allemagne -le moteur économique de l’Union européenne-, le PIB chuterait de près de 3% si les hypothèses de son ministre de l’Economie se réalisaient.

Avec EFE et Reuters

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