Le procureur général de la Cour de cassation a rejeté les plaintes déposées contre l'actuel Premier ministre français, François Bayrou, de sa connaissance supposée des abus subis au Catholic College de Notre-Dame de Bétharram, situé dans le département des pyrénées de l'Atlantique, entre les années 70 et 90.
Plusieurs témoins accusent Bayrou, qui était ministre de l'Éducation entre 1993 et 1997, d'être au courant des allégations de violence sexuelle à l'école Our Lady of Bétharram, à Lestelle-Bétharram, dans les Pyrénées de l'Atlantique, auxquelles ses enfants ont assisté. Bayrou a nié avoir des connaissances.
Deux députés du parti de gauche France Insumisa ont dénoncé l'affaire devant la Cour de justice de la République pour l'omission d'action face à des actes de violence contre les mineurs dont il aurait eu des connaissances lorsqu'il était ministre de l'Éducation.
Les sources judiciaires citées par la télévision française BFMTV ont rapporté lundi que le bureau du procureur estime qu'aucun crime ne peut être inculpé au Premier ministre actuel.
Bayrou lui-même avait dénoncé la “mécanique du scandale” orchestrée contre lui et sa famille après la publication des déclarations d'un ancien professeur de mathématiques qui s'assure qu'il a mis en garde à la mi-1990 à l'époque du ministre de l'Éducation et de sa femme, catéchiste à l'école elle-même.
L'école a été fondée par le prêtre Michel Garicoits, qui a également créé la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram. L'école sera soumise à une inspection le 17 mars et que le ministère de l'Éducation n'a pas exclu que le concert entre l'organisation qui gère le centre et l'État est résilié.
La controverse a explosé après que plusieurs anciens étudiants du collège ont accusé six prêtres d'avoir commis des abus physiques et sexuels qui ont décrit comme “un cauchemar”.