La France est entrée en territoire inconnu après les résultats des élections législatives. Le président Macron et sa coalition, Ensemble, ont perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Nupes, une alliance de partis de gauche, est devenu le premier groupe d’opposition. En revanche, l’extrême droite, RN, a obtenu un résultat historique et la droite traditionnelle a réussi à survivre. Entretien avec le député Rodrigo Arenas, vainqueur dans le 10e arrondissement de Paris sous le label Nupes.

Échelle A Paris : Nupes sera le premier groupe d’opposition parlementaire à la Législature, mais il n’a pas réussi à atteindre les deux principaux objectifs que son chef, Jean Luc Mélenchon, s’était fixés. Obtenez un avantage de siège considérable et devenez le Premier ministre des Français. Est-ce un échec partiel ?

Rodrigo Arenas : En réalité, l’échec n’est pas si fort car nous avons réussi à nous unir après une élection présidentielle où tout le monde a dit que la gauche était morte. Il avait la capacité de se réunir, de créer un programme et de le porter à l’Assemblée nationale. Si on n’avait pas tenu les Nupes, c’est-à-dire se rassembler autour d’idées pour réparer la France, en réalité il y aurait eu beaucoup moins de députés de gauche à l’Assemblée nationale.

EEP : Il est surprenant que Jean-Luc Mélenchon lors de son discours après les résultats des élections législatives n’ait pas dit un seul mot sur sa défaite, c’est-à-dire de ne pas avoir atteint l’objectif d’être nommé Premier ministre.

RA : Ce qui se passe, c’est que notre projet était de rendre au Parlement ses lettres de noblesse. En réalité, nous sommes en France dans une situation de rapport direct entre le président et le peuple, comme si le Parlement n’existait pas car traditionnellement la France est très habituée, après l’élection présidentielle, à avoir une majorité très confortable pour le président qui a été élu .

Pour la première fois depuis de nombreuses années, le président n’a pas la majorité au Parlement et c’est un événement très important, car cela signifie que nous allons devoir changer la façon de gouverner, car le Parlement va certainement prendre une très place importante dans la vie politique française et notamment dans les politiques publiques qui vont être décidées au Parlement, car une loi ne peut pas être votée, ou quoi que ce soit, si le Parlement ne l’autorise pas.

EEP : Lorsque les résultats ont été connus, Jean-Luc Mélenchon, leader de France Insumisa, a refroidi le moral de ses pairs en proposant la formation d’un groupe parlementaire unique, ce qui n’était pas prévu dans l’accord initial. Il a rendu sa proposition publique sans les consulter au préalable. Tous ont dit non, mais la coalition est désormais fragmentée.

RA : Dans mon cas, j’ai reçu de nombreux messages sur Messenger et Twitter où les gens qui ont voté pour moi aux législatives me demandent de ne pas briser le syndicat, « parce qu’on ne vote pas pour un parti, on vote pour un mouvement, pour un alliance, pour que la gauche dirige à nouveau ce pays ». Il y a le but. Autrement dit, il s’agit de réaliser ce qui a fondé notre mouvement, un programme de plus de 600 propositions, rédigées, sur Internet et librement téléchargeables, à lancer en France.

En réalité, cette proposition faite par Mélenchon ne signifie pas faire disparaître les partis ; C’est laisser jouer chacun dans son parti politique, son équipe de foot, mais il faut aussi que nous puissions tous nous retrouver pour jouer dans la même équipe de France. C’est ce qu’il faut faire, la technique ne peut pas dépasser l’intérêt national que nous pensons réaliser.

C’est aussi en réaction à l’entrée massive de l’extrême droite au Parlement. C’est une réponse politique que nous devons donner parce que cela ne peut pas être une option pour notre pays. Macron a servi de barème à l’extrême droite pour entrer au gouvernement. Au second tour, plus de 60 candidats Macron n’ont pas appelé à voter pour les candidats Nupes face à l’extrême droite. Concretamente, cuando nosotros llamamos a que ningún voto tenía que ir a la extrema derecha en la segunda vuelta de la elección presidencial, vemos que Macron está en la incapacidad de dar la mano del otro lado, porque él no decidió entre la extrema derecha y la gauche.

Concrètement, ce jeu politique le sert, ce qui de mon point de vue est très dangereux car nous ne défendons pas la France elle-même. Donc, Macron va devoir faire un choix : s’allier à l’extrême droite, ou venir à gauche parce que l’intérêt général c’est nous, la démocratie c’est nous, l’égalité c’est nous. J’espère qu’il ne prendra pas l’option d’aller vers des organisations politiques qui prônent la discrimination, le racisme et souvent l’inégalité de traitement entre les Français.

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