Au moins huit personnes, dont le leader d'un mouvement à l'origine des manifestations en Nouvelle-Calédonie contre la réforme constitutionnelle qui permettrait aux citoyens français de voter aux élections locales, ont été arrêtées ce mercredi, dans le cadre des enquêtes autour des troubles enregistrés. lors des mobilisations, qui ont fait au moins neuf morts.
Le procureur général de Nouvelle-Calédonie, Yvas Dupas, a confirmé l'arrestation de ces huit personnes, dont le chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), Christian Téin, tous soupçonnés d'« association de malfaiteurs en vue de préparer un crime ». ou un crime.”
Les arrestations ont eu lieu dans la capitale du territoire, Nouméa, et dans la ville du Mont-Dore, et les suspects resteront en garde à vue pour une durée maximale de 96 heures, selon Dupas, qui a précisé que « les dispositions du Code sont être respecté.” de Procédure Pénale”.
Ainsi, il a souligné que “les enquêteurs et le parquet entendent mener cette phase de l'enquête avec toute l'objectivité et l'impartialité nécessaires à l'objectif essentiel de la révélation de la vérité”, selon le journal Les Nouvelles Calédoniennes.
Les arrestations ont eu lieu dans le cadre d'un important déploiement des forces de sécurité autour du siège du CCAT, à l'issue duquel le haut-commissaire a déclaré qu'« il n'y a pas d'incident notable, à l'exception d'un blocage à La Pirogue, où un système de sécurité a été mis en place ». été installés pour débloquer la circulation routière”.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré le 23 mai lors d'une visite en Nouvelle-Calédonie que le territoire avait été secoué par « un mouvement insurrectionnel absolument sans précédent » et a ajouté que « personne n'avait vu venir un tel niveau d'organisation et de violence » dans le pays. territoire.
Macron a ensuite annoncé la suspension de la réforme controversée afin de “relancer le dialogue en vue d'un accord global”. “Le dialogue politique doit reprendre immédiatement”, a-t-il déclaré, tout en exprimant son rejet de la possibilité d'approuver la réforme “dans le contexte actuel” et en fixant un délai de plusieurs semaines pour “permettre l'apaisement” en Nouvelle-Calédonie.
Le conflit a éclaté le 13 mai après le débat au Parlement français sur une réforme électorale accordant le droit de vote aux citoyens français. Le texte, finalement approuvé et que Macron veut ratifier le mois prochain, propose le droit de vote aux citoyens français résidant sur le territoire depuis au moins dix ans.
Les Kanaks, et notamment l'alliance indépendantiste du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), ont dénoncé cette proposition comme un coup porté à leurs aspirations à un moment particulièrement critique des relations avec la France, après que l'alliance a boycotté le dernier référendum d'indépendance de 2021. , qui s'est soldé par une victoire des syndicalistes.