Kim Tu-Il avait assumé en janvier la fonction de directeur du département des affaires économiques du cabinet de Kim Jong-un, mais le dirigeant nord-coréen l’a accusé de « manque d’innovation » dans l’élaboration des objectifs économiques pour les cinq prochaines années.

Un Kim Jong-un visiblement en colère, criant, montrant du doigt et frappant le podium tout en s’adressant aux membres de son Parti des travailleurs: c’est à quoi ressemblait le dirigeant nord-coréen dans un reportage télévisé d’Etat vendredi.

La vidéo qui a été diffusée ce vendredi 12 février, résumait les quatre jours inhabituels d’attaques violentes contre ses responsables par Kim, lors d’une réunion plénière du parti unique qui s’est déroulée tout au long de cette semaine à Pyongyang.

La réunion du Comité central du parti nord-coréen au pouvoir était inhabituelle depuis le début, car elle a eu lieu très peu de temps après le Congrès annuel du Parti des travailleurs le mois dernier.

La colère du président, telle que rapportée par le réseau d’Etat KRT, résidait dans le « manque d’innovation » dans l’élaboration des objectifs d’un nouveau plan économique quinquennal.

Critiquant la performance de son gouvernement, Kim Jong-un a limogé Kim Tu-Il, le directeur du département des affaires économiques qu’il a nommé il y a un mois.

Un «échec» que Kim n’a pas l’intention de répéter

Bien que parler en termes négatifs soit un geste inhabituel pour Kim Jong-un, le 6 janvier 2021, il s’étonne de l’inauguration du congrès de son parti par un aveu: il admet les difficultés économiques subies par le pays et ignore toute mention directe des États. Unis.

C’était la deuxième fois que le dirigeant nord-coréen acceptait les difficultés que traverse le pays, affecté en 2020 par le passage de trois typhons et les effets de la pandémie de Covid-19.

À l’occasion du 75e anniversaire de la fondation du mouvement politique, célébré le 10 octobre 2020, Kim avait reconnu en larmes les lacunes auxquelles ses citoyens étaient confrontés.

En janvier, après avoir reconnu «l’échec» du plan économique des cinq dernières années, il en a présenté un nouveau, le même qu’il reprochait ce vendredi de ne pas avoir de «grands changements» par rapport aux précédents.

Avec AP, Reuters et EFE

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