Le fondateur controversé de Tesla a lancé un sondage sur Twitter, dont il a promis d’honorer le résultat, dans lequel il a demandé à ses followers s’ils étaient ou non d’accord avec lui pour vendre 10% de leur participation dans l’entreprise pour payer plus d’impôts.

Chaque nouvelle action du fondateur de la société de véhicules électriques de luxe Tesla semble plus excentrique que la précédente. Cette fois, Elon Musk a laissé la décision de conserver ou non un capital évalué en milliards de dollars entre les mains des internautes.

Samedi 6 novembre, l’homme d’affaires controversé a demandé aux utilisateurs de son compte Twitter (qui a cessé d’être Elon Musk et est désormais Lorde Edge) de voter s’ils étaient d’accord avec lui pour vendre 10% de leur participation dans l’entreprise, valorisée à plus d’un mille milliards de dollars.

A la clôture du scrutin, tôt le lundi 8 novembre, le résultat contesté a donné « Oui » au vainqueur, avec 57,9% des plus de 3,5 millions de votes. À ses 62,8 millions d’abonnés, il a promis de tenir le coup, quel que soit le résultat.


Dans le classement des milliardaires de ‘Bloomberg’, Elon Musk occupe la première place avec une fortune nette de 338 000 millions de dollars, dépassant Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, et d’autres grands chanceux comme Bernard Arnault ou Bill Gates.

Une manœuvre pour payer des impôts

Elon Musk a ouvert son vote virtuel par un commentaire : « On a beaucoup dit ces derniers temps que les bénéfices non réalisés sont un moyen d’échapper à l’impôt. » En effet, les gains non réalisés sont des investissements qui sont détenus sur papier, mais qui n’ont pas été échangés contre des espèces.

« Gardez à l’esprit que je ne reçois pas de salaire en espèces ni de bonus d’aucune sorte. Je n’ai que des actions, donc la seule façon de payer des impôts personnellement est de vendre des actions », a expliqué l’homme d’affaires excentrique.

Une semi-remorque électrique Tesla est dévoilée à Hawthorne, Californie, États-Unis, le 16 novembre 2017.

Une semi-remorque électrique Tesla est dévoilée à Hawthorne, Californie, États-Unis, le 16 novembre 2017. REUTERS – Alexandrie Sage

Au vendredi 5 novembre, la participation que Musk envisage de vendre était évaluée à environ 21 milliards de dollars, selon les calculs de Reuters. Mais c’est une petite partie d’un géant d’entreprise qui vaut plus d’un billion de dollars à la Bourse de New York aujourd’hui.

Un faux mouvement

Le nouveau mouvement boursier d’Elon Musk a été mal vu par le marché. Au début des échanges de Wall Street, les actions étaient en baisse de plus de 4%. Si cette baisse devait se poursuivre jusqu’à la clôture de la journée, la société aurait perdu environ 54 milliards de dollars de capitalisation boursière en une seule journée.

L’homme d’affaires, et d’autres milliardaires, ont été à l’honneur ces derniers mois au milieu d’un débat au Congrès américain sur une éventuelle taxe sur la plus grande richesse du pays, qui utilise ce chiffre pour éviter les impôts.

Après avoir connu le résultat du sondage sur Twitter, il y a eu une déclaration d’Elon Musk, mais il y a eu une déclaration du sénateur Ron Wyden, qui a proposé cette taxe au Congrès :

« Que l’homme le plus riche du monde paie ou non des impôts ne devrait pas dépendre des résultats d’un sondage Twitter. L’heure est venue de l’impôt sur le revenu des milliardaires ».


Ce que certains analystes espèrent, c’est savoir ce qu’en pense le régulateur financier de ce pays.

La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis lui avait déjà infligé une amende de 20 millions de dollars pour avoir tweeté en 2018 qu’il envisageait de prendre Tesla en privé à 420 dollars l’action et qu’il avait obtenu des fonds. Et c’est allé plus loin : cela l’a contraint à démissionner de son poste de président.

Avec Reuters et EFE

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