La Commission pour l’Amérique latine et les Caraïbes a exhorté les gouvernements à faire davantage pour financer et formaliser le travail de ceux qui prennent soin des autres, travail traditionnellement effectué par les femmes de manière non rémunérée ou informelle, un fléau qui s’est aggravé avec la pandémie. .
La pandémie de Covid-19 a généré un recul de près de 20 ans dans les niveaux de participation au travail des femmes dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes, limitant leur autonomie économique, selon la CEPALC.
Cependant, les niveaux de chômage et le taux d’activité des femmes ne s’expliquent pas uniquement par l’affaiblissement de l’emploi en général, mais aussi par la surcharge de travail domestique et de soins non rémunéré.
Selon le rapport, présenté dans le cadre de la quinzième Conférence régionale sur les femmes en Amérique latine et dans les Caraïbes, qui s’est tenue cette semaine à Buenos Aires, les femmes travaillent plus d’heures que les hommes, mais moins pour un salaire.
En effet, le temps consacré au travail domestique et non rémunéré chez les femmes est de 19,6% contre 7,3% chez les hommes. Autrement dit, les femmes consacrent entre 6,3 et 29,5 heures de plus par semaine que les hommes à ces tâches.
Dans le même temps, seuls 35,5 % du revenu du travail individuel sont entre les mains des femmes, tandis que 38 % des jeunes femmes n’étudient pas ou ne travaillent pas contre rémunération.
La CEPALC a également analysé la participation politique des femmes et a noté que les femmes n’occupent que 24,9 % des postes élus dans les gouvernements locaux en raison, entre autres, du manque de temps
En 2021, les femmes détenaient 33,6 % des sièges dans les parlements nationaux d’Amérique latine et des Caraïbes. La CEPALC estime qu’à ce rythme, il faudra plus de 40 ans pour atteindre la parité dans ces organes législatifs.
avec EFE