MADRID, 8 août (EUROPA PRESS) –
Les forces de sécurité françaises ont interpellé mardi cinq agents de l’unité d’élite RAID de la Police nationale pour leur implication présumée dans la mort d’un jeune homme de 27 ans dans le cadre des émeutes de la ville de Marseille début juillet après la mort aux mains de la Police de l’adolescente Nahel M. à Nanterre.
Le parquet de Marseille a confirmé dans un communiqué qu’ils étaient désormais tous en garde à vue, tandis qu’une vingtaine d’autres agents ont été convoqués pour témoigner devant les enquêteurs chargés de l’enquête sur la mort du jeune homme, identifié comme étant Mohamed B.
Sa mort aurait été causée par l’impact d’un type de projectile non létal utilisé par les forces de sécurité et réservé à certains contextes de violence. Mohamed B., qui a été retrouvé inconscient à côté de la porte de la maison de sa mère, est décédé plus tard à l’hôpital, où les médecins ont observé qu’il avait eu un impact sur la poitrine.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) examine le dossier depuis le 4 juillet pour évaluer le degré d’implication des forces de sécurité. On ne sait pas si l’homme décédé a participé d’une manière ou d’une autre aux émeutes ou s’il n’était que de passage dans la région, bien que des sources citées par franceinfo aient assuré qu’il conduisait une moto lorsqu’il a été percuté.
La Police et la Gendarmerie avaient procédé à un large déploiement pour contenir l’escalade des protestations dérivées de la mort de Nahel M, tué par une balle tirée par un agent lors d’un contrôle routier.