BRUXELLES, le 16 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La Commission européenne a annoncé le début d’un processus de « consultation formelle » avec les pays qui maintiennent depuis plusieurs années des contrôles systématiques aux frontières contre les règles de l’espace Schengen, dont la France et l’Allemagne ; une décision qui implique en pratique qu’elle continue à reporter l’ouverture d’une procédure disciplinaire.

« La Commission est prête à faire usage des ressources juridiques à sa disposition si ces consultations n’aboutissent pas à un engagement clair de changement », a déclaré l’exécutif communautaire dans un communiqué sur les principales conclusions de l’évaluation annuelle de l’espace sans frontières Schengen . .

Les règles de Schengen établissent que les contrôles internes ne peuvent être effectués systématiquement que dans des situations exceptionnelles, pour autant qu’ils soient limités dans le temps et soient des mesures de « dernier recours » car il n’y a pas d’alternative possible.

Pourtant, l’Autriche, le Danemark, la France, l’Allemagne et la Suède – outre la Norvège – maintiennent depuis des années cette surveillance renforcée, invoquant des raisons de sécurité, à travers des prolongations qu’ils notifient à Bruxelles tous les six mois, sans que les services communautaires se prononcent sur leur légalité.

Selon les données recueillies dans le rapport, entre avril et mai de cette année, ces six pays ont notifié à l’exécutif communautaire qu’ils maintiendront des contrôles systématiques pendant encore six mois, jusqu’en octobre ou novembre.

Toutefois, Bruxelles défend que certains de ces États membres ont levé une partie des contrôles sur certains tronçons frontaliers ou mettent en place des mesures alternatives pour le faire « prochainement ».

De l’avis des services communautaires, cela montre qu’il existe d’autres options pour renforcer la sécurité sans alourdir la libre circulation au sein de l’espace Schengen et appelle donc les gouvernements concernés à continuer d’avancer dans cette voie.

Bruxelles a également proposé son assistance aux autorités nationales pour identifier des alternatives aux contrôles et contribuer à atténuer leur impact sur les relations socio-économiques transfrontalières.

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