Le président américain Joe Biden espère s’entretenir avec le président français Emmanuel Macron pour aborder les tensions provoquées par l’annonce du pacte militaire AUKUS et le camouflet de la France suite à l’annulation d’un contrat d’un million de dollars pour la construction de sous-marins nucléaires signé avec Australie.
« Le président Biden a demandé à s’entretenir avec le président Macron pour discuter de la manière d’aller de l’avant, pour discuter de son profond engagement envers l’alliance des États-Unis avec la France, une alliance qui favorise la sécurité, la stabilité et la prospérité dans le monde depuis des décennies », a expliqué un haut responsable de la Maison Blanche dans des déclarations à la presse recueillies par le journal ‘The Hill’.
Pour le moment cette conversation n’a pas été programmée, mais selon cette source il est « probable » qu’elle se produise. « Le président veut communiquer sa volonté de collaborer étroitement avec la France dans l’Indo-Pacifique et dans le monde et de parler des mesures concrètes et pratiques que nous pouvons prendre ensemble », a déclaré la source de la Maison Blanche.
« Nous comprenons la position française. Nous ne partageons pas leur point de vue sur la façon dont tout a évolué, mais nous comprenons leur position et nous continuerons à travailler dans les prochains jours. Nous espérons finaliser l’appel dans les prochains jours », il ajouta.
Plus tard, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a expliqué que l’appel aura lieu « dans les prochains jours » bien que le travail soit toujours en cours sur l’ordre du jour spécifique et a assuré qu’il y avait des responsables américains et français qui tenaient des « conversations actives ». à l’appel ».
Au milieu de la semaine dernière, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signé le pacte AUKUS – l’acronyme des initiales de chacun des trois pays anglophones – par lequel, entre autres aspects, le transfert à Canberra de la technologie nécessaire développer des sous-marins à propulsion nucléaire.
La décision de l’Australie semble avoir surpris la France plus tôt cette semaine, et même le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a déclaré dimanche que le président français Emmanuel Macron aurait une conversation avec Biden à ce sujet.
De son côté, dans des déclarations à la chaîne de télévision France 2, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a assuré que la décision d’écarter l’accord en cours depuis 2016 s’apparentait à une « crise ».
L’annulation de cet accord a des conséquences économiques pour la France, comme il le montre, le constructeur de sous-marins français Naval Group a déjà détaillé que 500 de ses salariés en Australie et 650 en France sont concernés par la rupture de l’accord.
L’entreprise a expliqué ce dimanche avoir suspendu ses efforts de recrutement pour prioriser les besoins des personnes affectées par la fin du contrat.