Au moins une personne est morte et plus d'une douzaine ont été blessées au cours d'une nouvelle nuit de fortes émeutes en Martinique, qui est devenue le théâtre d'une vague de protestations contre le gouvernement français à cause du coût élevé de la vie sur le territoire d'outre-mer.
Les autorités locales ont mis en garde contre une montée des tensions dans la région, où une personne est décédée des suites de blessures par balle et douze autres gendarmes ont été blessés, dont un par balle.
Le défunt est décédé après avoir été transféré dans un hôpital de la région en raison de la gravité des blessures subies dans la commune du Robert, située à l'est de l'île. Toutefois, les forces de sécurité ont assuré que les agents n'avaient pas eu recours à leurs armes à feu pendant la nuit.
Cependant, des dizaines de commerces ont été pillés et incendiés, les premières estimations du coût des dégâts causés sont donc importantes, selon les informations de la radio RCI.
Les pompiers ont confirmé que le défunt – un jeune homme dont l'âge n'a pas été publié pour le moment – est décédé au Robert, près d'Océanis, vers 3 heures du matin (heure locale). Des sources proches du dossier ont indiqué que tout indique que le décès est survenu à la suite d'une dispute entre plusieurs personnes.
Depuis septembre, la Martinique est plongée dans une recrudescence des violences sur fond de manifestations contre Paris. Ces manifestations sont menées par le mouvement lancé par le Groupe de protection des peuples et des ressources afro-caribéennes, qui réclame l'égalisation des prix alimentaires avec ceux de la France métropolitaine, 40 pour cent moins chers.
Même si la situation semblait s'être apaisée ces dernières semaines, de nouveaux incidents ont éclaté lundi entre les forces de l'ordre et des militants bloquant la route du Lamentin, près de Fort-de-France. Depuis, des actes de violence sont signalés chaque nuit.
Mercredi, quatre gendarmes ont été blessés au Carbet, dans le nord, alors qu'ils s'apprêtaient à lever un blocus. Les manifestants ont également incendié un bâtiment municipal qui servait de poste aux forces de sécurité.
