Au moins 15 membres des forces de sécurité françaises ont été blessés jeudi lors de l’évacuation d’un camp de migrants à Calais.

Des sources policières citées par France Bleu ont indiqué que 60 gendarmes et membres des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS, pour son sigle en français) ont été « agressés » par une centaine de migrants avec une « violence incroyable ». « Ils avaient des sacs pleins de pierres dans leurs magasins », a déclaré un agent.

Des témoins ont décrit ce qui s’est passé comme « une scène de guerre », qui a duré une heure, les CRS répondant aux migrants avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Plusieurs migrants ont également été blessés.

Dans un communiqué, la préfecture du Pas-de-Calais a « fermement » condamné les violences et a apporté « son plein soutien » aux policiers et gendarmes blessés. Par ailleurs, il a précisé que la centaine de migrants, qui auraient refusé de quitter le terrain lorsque l’opération d’évacuation a commencé, ont fait preuve d’une « grande agressivité ».

« Ces opérations visent à mettre fin aux occupations illégales à Calais, à empêcher la reconstitution d’un grand camp insalubre et à retirer les migrants des réseaux de passeurs », a-t-il ajouté.

Depuis des années, les migrants affluent vers les côtes de Grande-Synthe ou de Calais dans l’espoir de passer au Royaume-Uni, même si le démantèlement de ce type de camps est fréquent. La pression migratoire ne s’arrête pas dans la région et, selon le Royaume-Uni, 22.000 migrants sont entrés dans le pays en bateaux depuis le début de l’année. Plus de 160 migrants sont morts dans la Manche depuis 2014, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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