Le Premier ministre français sortant, Gabriel Attal, a défendu lors de sa rencontre avec le président Emmanuel Macron que le prochain chef du gouvernement soit en dehors de l'orbite dirigeante et a choisi de trouver un cabinet qui représente « un large spectre de sensibilités » de gauche et la droite est considérée comme « républicaine », c’est-à-dire plus modérée.
Ce vendredi, Macron a entamé sa série de contacts avec les partis pour tenter de finaliser la nomination d'un nouveau Premier ministre, même si la nomination doit être avalisée par l'Assemblée nationale, où les députés proches du président n'atteignent plus une majorité suffisante après les élections. .Élections parlementaires de juillet.
Attal a expliqué après la réunion, dans une lettre adressée aux membres du groupe Renaissance, avoir défendu lors de cette réunion un « pacte d'action », étant donné qu' »aucun bloc parlementaire » n'atteint à lui seul le seuil des 200 sièges, selon franceinfo.
« J'ai défendu la nomination d'un nouveau Premier ministre qui ne vienne pas des partis du bloc central », a-t-il indiqué, dans un appel apparent qui exclut les formations d'extrême droite ainsi que La Francia Insumisa (LFI), membre du parti Nouveau Front Populaire (NFP) à gauche.
Attal a en effet prévenu que si le nouveau gouvernement intègre des ministres LFI, il promouvra une motion de censure, un avertissement qui a également été lancé ce vendredi à l'Elysée par le représentant des Républicains, Laurent Wauquiez, qui a lui-même destitué son groupe. en tant que membre d'une future coalition.
SATISFACTION À GAUCHE
La gauche, premier bloc à défiler à l'Elysée après sa victoire électorale, ressort apparemment satisfaite de ce contact. Le secrétaire général des socialistes, Olivier Faure, a souligné que « le président a reconnu que la stabilité ne signifie pas poursuivre la politique actuelle » et qu'il annoncera « prochainement » le nom du prochain Premier ministre.
De son côté, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a déclaré que Macron « semble commencer à comprendre qu'il a perdu les élections », même s'il refuse encore d'assumer « toutes les conséquences » que cela implique. La gauche a proposé l'économiste Lucie Castets à la tête du gouvernement.
Macron, qui avait reporté les négociations jusqu'à la fin des Jeux olympiques, se limiterait désormais au début des Jeux paralympiques, le 28 août, selon des sources citées par franceinfo. L'Elysée a toutefois évité de fixer une date précise, se contentant de souligner que la décision ne tarderait pas.