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Macron, qui avait déclaré la semaine dernière “ne pas exclure” ce déploiement hypothétique, a convoqué les dirigeants de l'opposition à l'Elysée pour leur expliquer quelle est la position officielle vis-à-vis de l'Ukraine, au lendemain d'une rencontre dans le même but avec l'ancien président Nicolas Sarkozy. .et François Hollande.
Après la réunion de jeudi, les critiques se sont multipliées à gauche comme à droite de l'échiquier politique. Le président du Groupe national, Jordan Bardella, s'est interrogé sur le fait qu'il n'y avait “pas de limite”, estimant que “le rôle de la France est de fixer des lignes rouges”.
En ce sens, il a qualifié d'”irresponsable” et d'”extrêmement dangereux” l'envoi de troupes vers “une puissance nucléaire comme la Russie”, selon des propos recueillis par franceinfo.
Le leader de Los Republicanos, Éric Ciotti, juge également “irresponsable et dangereux” d'envoyer des soldats. Dans un message sur les réseaux sociaux, il a également prévenu qu'”il serait inacceptable d'instrumentaliser le conflit ukrainien à moins de cent jours des élections européennes”.
De son côté, le coordinateur national de La Francia Insumisa (LFI), Manuel Bompard, a exprimé son “inquiétude” quant aux positions de Macron, car “il ne semble pas prendre en compte le risque” que cela impliquerait au niveau national et mondial. “un entêtement dans cette voie militaire” dont parle le président.
Les réunions de cette semaine servent de préparation au débat qui aura lieu la semaine prochaine au Parlement, avec des votes à l'Assemblée nationale (mardi) et au Sénat (mercredi). Macron a demandé cette séance plénière pour parler expressément de l'Ukraine et de l'accord de sécurité signé mi-février.
CRITIQUE DU KREMLIN
Moscou a déjà été mis en garde par les récentes déclarations de Macron et ce jeudi, par la bouche du principal porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, il a assuré que le président français “continue d'élever le niveau de la participation directe de la France à cette guerre”.
“De notre point de vue, cela ne correspond en rien aux intérêts du peuple français”, a ajouté Peskov, dans une interview recueillie par l'agence de presse TASS et dans laquelle il accuse Macron d'exprimer des positions contradictoires.
D'un côté, “il évoque la possibilité d'envoyer des militaires dans la zone de conflit”, tandis que d'autres membres de son gouvernement “nient catégoriquement” cette possibilité, selon le porte-parole, qui a fait allusion à de prétendues divergences entre les versions de l'Elysée. et le ministère français des Affaires étrangères.