MADRID, 25 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Un tribunal de Mamoudzou, capitale du département français d’outre-mer de Mayotte, a suspendu l’expulsion de 85 familles dans une favela tôt lundi matin dans le cadre d’un plan gouvernemental visant à expulser les migrants et à régulariser le logement sur l’île.

L’expulsion des constructions irrégulières dans le quartier de Majicavo, à Koungou, a été stoppée car, selon la Justice, il s’agit d’une décision « illégale » qui met les habitants de l’île, sous contrôle français, « en danger », a recueilli le journal ‘Le Figaro’.

« L’action menée à Mayotte est le rétablissement de la paix républicaine. C’est une action difficile, mais extrêmement décisive. Ce qui met en danger la population, ce sont l’insalubrité, l’insécurité et la non-reconnaissance des droits de propriété », Le ministre français de l’Intérieur et Outre-mer, Gérald Darmanin, a répondu ce mardi.

En ce sens, Darmanin a assuré que les avocats de l’Etat feraient appel de la décision, puisque l’opération baptisée ‘Wuambushu’, dont l’objectif est de mettre un terme aux constructions illégales sur l’île, doit se poursuivre.

En vertu de cette initiative du gouvernement français, qui cherche également à expulser les migrants en situation irrégulière, le gouvernement des Comores, pays indépendant d’un archipel au sud-est de l’Afrique, a interdit l’accostage des navires dans ses ports et a suspendu le trafic de passagers par voie maritime. .

La majorité de ces migrants seraient des ressortissants comoriens, et son gouvernement demande « de privilégier le dialogue et la concertation », non seulement avec eux, mais aussi « avec les autres pays dont les concitoyens se trouveraient illégalement à Mayotte, afin de retrouver les réponses nécessaires aux mesures humanitaires de relogement et de formation, mais aussi de régularisation, pour ceux dont le statut l’exige ».

Lors d’un référendum en décembre 1974, la plupart des îles de la colonie française d’alors se sont prononcées pour l’indépendance, créant ainsi la nation des Comores, composée de trois îles principales. Ce n’était pas le cas sur l’île de Mayotte, qui est la seule de l’archipel à avoir voté pour rester sous la domination française et qui est depuis l’un des territoires d’outre-mer de la nation européenne.

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