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Le groupe Altice, auquel appartient la chaîne, a confirmé son décès dans un communiqué et a exprimé ses « plus profonds regrets ». Ainsi, il a indiqué que Leclerc-Imhoff se trouvait dans un véhicule qui s’apprêtait à évacuer des civils de la zone lorsque l’attaque s’est produite sur une route qui relie Severodonetsk à la ville de Lissitchansk.

« Notre reporter couvrait la guerre lorsqu’il a été touché par un éclat d’obus alors qu’il effectuait une opération humanitaire dans un véhicule blindé », a indiqué le groupe Altice. Il était accompagné de son collègue Maxime Brandstaetter, légèrement blessé lors de l’attaque, et de son « réparateur » Oksana Leuta, qui a subi des dommages.

Le journaliste de 32 ans travaillait pour la chaîne depuis six ans et s’était rendu deux fois en Ukraine pour couvrir la guerre depuis fin février. « Cet événement tragique nous rappelle les dangers auxquels sont confrontés tous les journalistes qui ont couvert ce conflit et le risque que leur vie court depuis plus de trois mois », a-t-il conclu.

Peu de temps auparavant, le chef de l’administration militaire régionale de Lougansk, Sergii Gaidai, avait annoncé la mort du journaliste dans un communiqué publié sur son compte Telegram.

Ainsi, il a expliqué que Leclerc-Imhoff aurait subi une blessure mortelle au cou après que plusieurs projectiles et éclats d’obus ont touché le véhicule en question. « Nos condoléances à la famille, aux amis et aux collègues de Frédérick Leclerc-Imhoff », a-t-il déclaré.

De son côté, le président français Emmanuel Macron a déploré sa mort et souligné que le journaliste « était en Ukraine pour montrer la réalité de la guerre ». « Il a été tué par balle alors qu’il se trouvait à bord d’un véhicule humanitaire avec des civils contraints de fuir les bombes russes », a-t-il déclaré sur son compte Twitter.


« Je partage la douleur de la famille, de leurs proches et de leurs collègues, à qui j’adresse mes condoléances. Je tiens à réitérer le soutien inconditionnel de la France à ceux qui accomplissent la difficile mission d’informer », a-t-il souligné.

Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué que le journaliste travaillait pour la chaîne BFM lorsqu’une opération d’évacuation était menée par les forces ukrainiennes. « Nous adressons nos condoléances à sa famille et ses amis », recueille le texte.

« La France exige l’ouverture d’une enquête transparente dans les meilleurs délais pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame et réaffirme son attachement constant et déterminé à travers le monde à la liberté de la presse et à la protection des journalistes, ainsi qu’à celle de tous ceux qui contribuent à la libre information et au débat public », a souligné le ministère.

Quelques heures plus tôt, Gaidai avait signalé deux civils morts et cinq blessés dans un bombardement à l’extérieur de la ville. En outre, il a averti que de « forts affrontements » se déroulaient dans la région alors que les troupes russes pénétraient dans des zones du sud-est et du nord-est de la ville.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a accusé la Russie dimanche soir d’avoir endommagé 90% des maisons de la ville de Severodonetsk et a averti que les assaillants voulaient hisser leur drapeau sur le bâtiment administratif de Severodonetsk, situé sur le boulevard de l’amitié des nations.

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