MADRID, 13 juin (EUROPA PRESS) –
L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été interrogé ce mardi par les enquêteurs financiers dans le cadre d’une possible corruption d’un trafiquant d’armes franco-libanais qui l’accusait d’avoir reçu de l’argent libyen pour financer sa campagne électorale en 2007, une affaire pour laquelle il a été condamné à un an de prison.
L’Office central de lutte contre la corruption et les délits financiers et fiscaux soupçonne Sarkozy d’avoir fait pression sur le marchand d’armes franco-libanais Ziad Takkiedine pour qu’il abandonne les charges retenues contre lui après avoir affirmé que sa campagne présidentielle de 2007 avait été financée avec de l’argent libyen.
Le trafiquant d’armes, peu après avoir assuré que le ministre de l’Intérieur de l’époque avait reçu un total de cinq millions d’euros du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2006 et 2007, a retiré ses accusations en novembre 2020, alléguant que le juge d’instruction à qui il s’occupait de l’affaire l’avait poussé à les réaliser.
L’Office enquête sur les raisons pour lesquelles Takieddine, qui affirmait à plusieurs reprises depuis 2016 que Sarkozy avait reçu de l’argent libyen, a changé sa version de façon si brutale en 2020. Concrètement, les enquêteurs estiment à 608 000 euros le montant qu’il aurait perçu en compensation de retrait. à BFM TV.
Sarkozy a été condamné en septembre 2021 par un tribunal français à un an de prison pour financement illégal de sa campagne pour l’élection présidentielle de 2012. Six mois plus tôt, il avait été condamné à trois ans de prison pour des délits de corruption et de trafic d’influence.