Les autorités du Royaume-Uni ont mené à bien, ce jeudi, la première expulsion vers la France d’un migrant, suite à l’accord d’échanges inédit conclu cette année entre les deux pays, visant à réduire le trafic migratoire dans les eaux de la Manche.
Ce programme pilote, d’une durée d’un an, prévoit le transfert vers la France d’un migrant ayant traversé la Manche, en échange de l’acceptation par le Royaume-Uni d’un demandeur d’asile. En vertu de cet engagement, un citoyen de nationalité indienne a été transféré ce jeudi à Paris par vol régulier.
“C’est un premier pas important pour sécuriser nos frontières”, a souligné la nouvelle ministre de l’Intérieur britannique, Shabana Mahmood. Les autorités britanniques prévoient de nouvelles expulsions la semaine prochaine, tandis que l’arrivée des premiers migrants depuis la France est également attendue dans les prochains jours, selon les prévisions du gouvernement.
Londres souhaite contenir au maximum les arrivées par cette route, empruntée par plus de 30 000 personnes depuis le début de l’année, un chiffre sans précédent. Le gouvernement affirme que des initiatives comme celle conclue avec Paris contribuent à combattre les mafias et à dissuader les migrants d’entreprendre ce voyage périlleux.
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a confirmé plus de 30 décès sur cette route depuis le début de l’année. En 2024, au moins 85 migrants et réfugiés ont péri dans la Manche.