Reino Unido, Francia y Alemania amenazan a Irán con reactivar sanciones si no reanudan las negociaciones nucleares

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont menacé l’Iran de réactiver les sanctions si les négociations sur son programme nucléaire ne reprennent pas d’ici fin août, suite à une rencontre entre les délégations européenne et iranienne en Turquie en juillet dernier.

Les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand, Jean-Noel Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, ont adressé une lettre au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, dans laquelle ils affirment être prêts à activer un mécanisme pour rétablir les sanctions précédemment imposées à Téhéran.

Plus précisément, les trois pays soulignent que Téhéran possède une réserve totale d’uranium enrichi de 8 400 kg, ce qui représente plus de 40 fois la limite fixée par l’accord de 2015, et comprend plus de 400 kg d’uranium enrichi à 60 %, selon les dernières données de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Ils avertissent également que des installations nucléaires, telles que Fordo, sont utilisées pour enrichir l’uranium et que les autorités iraniennes ont annoncé en juin l’ouverture d’une autre usine, tout en ayant réduit “presque totalement” les processus de vérification et de supervision de l’agence nucléaire de l’ONU.

Les trois pays indiquent qu’ils ont proposé de suspendre temporairement la réactivation des sanctions afin de donner à Téhéran une opportunité de reprendre les négociations sur son programme nucléaire, mais que cette offre “reste sans réponse” à ce jour.

“Tout cela constituerait pour le E3 une base juridique claire pour notifier au Conseil de sécurité les manquements significatifs à ses engagements en vertu de l’accord nucléaire et activer le mécanisme de restitution rapide conformément à la résolution 2231 de 2015 du Conseil de sécurité des Nations unies”, précise la lettre envoyée à Guterres.

Les pourparlers en vue de négociations entre les parties sont au point mort depuis plusieurs années, particulièrement depuis le conflit qui a éclaté entre l’Iran et Israël le 13 juin, lorsque les autorités israéliennes ont lancé une offensive militaire contre le pays d’Asie centrale, qui a répondu en lançant des centaines de missiles et de drones contre Israël.

L’offensive israélienne a été suivie par des bombardements américains sur trois installations nucléaires iraniennes — celles de Fordo, Natanz et Ispahan –, bien qu’un cessez-le-feu soit en vigueur entre les parties depuis le 24 juin.

Israël a affirmé que l’objectif de son offensive était de contrer un supposé programme d’armement nucléaire de Téhéran, lors d’attaques lancées quelques jours seulement avant une nouvelle réunion prévue entre l’Iran et les États-Unis, qui devait être la sixième, pour tenter de parvenir à un nouvel accord sur le programme nucléaire iranien.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé en 2018, lors de son premier mandat, le retrait unilatéral de Washington de l’accord historique conclu en 2015, qui comprenait de nombreuses inspections et limitations au programme de Téhéran.

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