Le gouvernement britannique a qualifié d'”incendiaires” les dernières menaces de la France en raison du différend sur la pêche dans la Manche et a prévenu par un ministre que Londres ne resterait pas immobile si la spirale des tensions s’intensifiait.

“Nous savons tous les deux comment jouer à ce jeu”, a averti le ministre de l’Environnement George Eustice, quelques heures avant que la ministre des Affaires étrangères Liz Truss ne rencontre l’ambassadeur de France à Londres pour exprimer personnellement son malaise face aux derniers incidents.

L’exécutif français a mis sur la table une batterie de sanctions possibles, dont une interdiction d’amarrer des bateaux britanniques, en réponse à la réduction des autorisations accordées aux pêcheurs français pour pêcher dans les eaux du Canal. Paris n’exclut pas non plus de limiter l’approvisionnement en électricité.

Le blocus d’un chalutier britannique qui opérait sans permis a alimenté la tension, qui pourrait encore monter en flèche s’il n’y a pas de trêve avant mardi. Eustice a confirmé dans des déclarations à la BBC qu’ils transmettraient également leurs plaintes à la Commission européenne.

Le ministre britannique a allégué que seul “un petit nombre de navires français” ont été laissés sans autorisation d’opérer dans les eaux de Jersey et c’est “parce qu’ils n’y avaient jamais eu accès auparavant”, l’une des conditions stipulées pour reconfigurer les relations commerciales. après le Brexit.

Le Premier ministre français, Jean Castex, a tendu la main jeudi pour négocier et Eustice a souligné ce vendredi qu’il y a toujours “une porte ouverte”, mais ce dernier a précisé que Londres se réserve “le droit de répondre” d’une certaine manière”. proportionnée « à toute action unilatérale éventuelle prise depuis Paris.

Eustice a également suggéré qu’il pourrait y avoir une intention politique dans cette crise. “Évidemment, il y a des élections à venir en France, donc ça pourrait être un facteur dans tout ça”, a-t-il déclaré, évoquant les prochaines élections présidentielles, dans lesquelles l’actuel locataire de l’Elysée, Emmanuel Macron, aspire à être réélu.

Macron et le Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, coïncideront ce week-end à Rome à l’occasion du sommet du G20, auquel tous deux sont conviés.

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