Le président français Emmanuel Macron a nommé lundi l’ancienne ministre du Travail Elisabeth Borne au poste de Premier ministre, la première en 30 ans, en remplacement de Jean Castex, qui avait démissionné quelques heures plus tôt.

Borne, qui ces dernières années avait également été ministre des Transports et de la Transition écologique, est « une femme de conviction, d’action et de réalisation », selon Macron qui l’a déjà chargée de former un gouvernement, selon une note fournie par l’Elysée. .

Sa nomination n’a pas plu aux chefs des principaux partis d’opposition. Pour la cheffe de file du Rassemblement national d’extrême droite, Marine Le Pen, la nomination de Macron démontre « son incapacité à fédérer et la volonté de poursuivre sa politique de mépris ».

Dans un message sur son profil Twitter, Le Pen assure que cette nomination représente « la déconstruction de l’État, la destruction sociale, l’extorsion fiscale et le laxisme », tandis que le dirigeant de La France Insumisa, Jean-Luc Mélenchon, prédit « une nouvelle saison de maltraitance sociale.

« Mme Borne représente tout ce qui n’a pas fonctionné ces vingt dernières années », a également écrit Mélenchon sur son profil, qui a accusé le nouveau Premier ministre d’être « parmi les figures les plus dures de la maltraitance sociale » et a rappelé certaines de ses politiques. comme la réduction de l’allocation à un million de chômeurs, la suppression des tarifs réglementés du gaz, ou l’augmentation de l’année de départ à la retraite.

Celui qui a échangé des éloges est celui qui est désormais son prédécesseur, Jean Castex, un « chef d’équipe efficace au service de la France » et « un serviteur » de l’Etat et de « ses vaillants agents », selon le propos du toujours ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Castex avait déjà révélé après les élections qu’il présenterait sa démission et celle de l’ensemble de son gouvernement « dans les jours qui suivront » la victoire de Macron, qui a remporté le second tour de l’élection présidentielle face à l’extrême droite Marine Le Pen.

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