Du secteur privé à son entrée au Gouvernement, le CV d’Elisabeth Borne regorge de postes techniques et stratégiques pour la France. Il travaille dans l’administration du président français Emmanuel Macron depuis au moins deux ans et tous deux devraient nommer le gouvernement au complet dans les prochains jours.

Elizabeth Borne est devenue ce lundi 16 mai la deuxième femme à occuper le poste de Premier ministre de la France, depuis Edith Cresson au début des années 1990.

Connue pour être efficace, travailleuse et très technique pour les projets qu’elle a menés à bien, cette ingénieure a obtenu le poste quelques heures seulement après la démission de l’ancien Premier ministre, Jean Castex, à l’Elysée.


« Comme vous pouvez l’imaginer, je suis évidemment très émue ce soir et je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour la première femme à occuper ce poste, Edith Cresson. Peut-être que j’aimerais dédier ce rendez-vous à toutes les filles en disant : « Allez au bout de vos rêves ! Rien ne doit arrêter le combat pour la place des femmes dans notre société », a déclaré Elisabeth Borne, nouvellement nommée Premier ministre de la France.

La trajectoire du nouveau premier ministre de gala

Née le 18 avril 1961 à Paris, la capitale, Borne a commencé ses études en tant qu’étudiante boursière dévouée qui a excellé tout au long de sa période universitaire.

Il a commencé dans la sphère politique avec le Parti socialiste, où son intérêt pour les questions environnementales a commencé. Elle a obtenu le poste de directrice de cabinet de la députée Ségolène Royal lorsqu’elle était ministre de l’Ecologie de François Hollande et, depuis, « elle n’a pas arrêté de travailler », comme l’ont assuré certains collègues de Borne.

« C’est une bourreau de travail, c’est vraiment quelqu’un qui peut travailler jusqu’à 3h du matin et rentrer à 7h. Elle n’est pas très chaleureuse, avec une vraie dureté, douée pour le dialogue avec les administrations centrales » assure un ancien employé du secteur public pour la L’agence Reuters, qui a par ailleurs assuré qu’elle « a la culture de l’Etat, du territoire et de l’entreprise ».

Son travail main dans la main avec Macron

Depuis 2017, en tant que première responsable des Transports et en pleine grève pendant laquelle sa gestion a été très critiquée, Borne a obtenu la réforme de la SNCF, l’entreprise publique qui gère les chemins de fer français, qui a mis fin à l’embauche sous le statut de cheminot.

Deux ans plus tard, Borne remplace brièvement François de Rugy au ministère de la Transition écologique, au moment même où se déroule la Convention citoyenne sur le climat. Un poste qu’elle a mentionné à plusieurs reprises être fière d’occuper et qu’elle a exercé avec « une sacrée passion », comme le disent certains de ses collègues.

La « Marcheuse » (Walker), comme beaucoup la connaissent, est installée depuis juillet 2020 au ministère du Travail et a été, peut-être, le portefeuille où elle a obtenu les résultats les plus importants de sa carrière.

Le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis 15 ans, et celui des jeunes à son plus bas niveau depuis 40 ans, sans oublier qu’il a favorisé la réforme de l’assurance-chômage, qui s’est traduite par une baisse du montant de l’allocation pour certains demandeurs d’emploi.

Elisabeth Borne, fille d’une mère d’origine normande et orpheline de père à 11 ans, avait prévu d’être candidate aux élections législatives de juin prochain dans la circonscription 6 du Calvados, la région de sa mère.


Cependant, avec le changement de poste inattendu, Borne, 61 ans, doit désormais assister au projet de transition écologique promis dont le président français Emmanuel Macron s’est fait l’écho à plusieurs reprises, ainsi que collaborer directement sur les questions de travail et de retraite auxquelles le pays est confronté.

Avec Reuters et AP

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