Le président français Emmanuel Macron a réitéré ce mardi que la position de son gouvernement est de « ne pas signer » l’accord commercial avec le Mercosur, car il comprend que l’entrée en vigueur de cet accord pourrait conduire à « des distorsions et une concurrence déloyale ».
« Nous devons importer des produits qui viennent de pays qui font le même type d’effort », a déclaré Macron depuis la Suède, où il a déclaré que les pays sud-américains n’avaient pas de règles « homogènes » par rapport aux règles européennes.
La France est le pays qui s’est le plus clairement opposé à un accord commercial pour lequel un accord de principe existe déjà depuis 2019. Parmi les revendications de Paris, il y a que les producteurs du Cône Sud assument les mêmes exigences en termes de durabilité, de travail et de critères phytosanitaires que les producteurs européens.
La Commission européenne a assuré mercredi qu’elle poursuivait les négociations pour conclure l’accord, même si elle est consciente qu’à l’heure actuelle « les conditions n’existent pas » pour conclure l’accord, entre autres raisons en raison du rejet frontal transmis par Macron au président de la dirigeante communautaire, Ursula Von der Leyen.
Le débat a également refait surface en France face à la contestation actuelle des agriculteurs, qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail tout en remettant en question la protection européenne. Macron s’est toutefois prononcé mardi en faveur de la Politique agricole commune, « un soutien très important » pour le secteur primaire français.
En revanche, et autre clin d’œil aux agriculteurs et aux gagnants, le président français a choisi de réglementer les importations d’oiseaux en provenance d’Ukraine, car ils arrivent « beaucoup moins cher » et le secteur a également dénoncé un prétendu cas de concurrence déloyale dans ce domaine. .