Le président français Emmanuel Macron a assuré qu'il faisait « tous les efforts » possibles pour parvenir à « la meilleure solution pour le pays » lors du cycle ouvert de consultations avec différents partis politiques en vue de la future nomination d'un nouveau Premier ministre. ministre.
Le refus de Macron d'accepter toute proposition du Nouveau Front populaire (NFP) de gauche, affirmant qu'il n'aurait en aucun cas le soutien de la majorité de l'Assemblée nationale malgré sa victoire électorale en juillet, a encore accru les tensions politiques.
En Serbie, Macron a été interrogé sur ce processus de contacts et, s'il a d'abord indiqué qu'il préférait ne pas aborder le sujet par « respect » pour son homologue local, Aleksandar Vucic, il a voulu se défendre et affirmer que » depuis des semaines « travaille sur cette question dans l'intérêt national.
De même, il a souligné que la France continue d'avoir un gouvernement qui assume la responsabilité de toutes les questions, ce qui implique qu'il n'y a pas de vide de pouvoir politique. L'actuel Premier ministre, Gabriel Attal, allié de Macron, a démissionné après la débâcle électorale de son parti bien qu'il reste en fonction jusqu'à nouvel ordre.
Le président français n'a toujours pas fixé de date limite pour révéler le nom de la personne appelée à remplacer Attal et a expliqué qu'il s'adresserait aux Français « en temps voulu ». Pendant ce temps, différents groupes tentent de faire pression sur Macron : l'extrême droite réclamant une session extraordinaire de l'Assemblée nationale et la gauche proposant des mobilisations sociales voire un processus complexe de destitution du chef de l'Etat.
ACHAT D'AVION
La visite de Macron à Belgrade a surtout servi à la signature de plusieurs accords, dont l'achat par la Serbie de douze avions de combat Rafale. Pour Macron, il s'agit d'une « alliance à long terme » que la Serbie et la France recherchent « au sein d'une Europe plus forte et plus souveraine ».
La Serbie, troisième pays européen à recevoir ce type d'avions – après la Grèce et la Croatie – cherche à remplacer sa flotte actuelle, basée sur des Mig de fabrication russe. Vucic a souligné qu'il s'agit d'un contrat « énorme » et, bien que le chiffre n'ait pas été officiellement publié, il s'élèverait à environ 3 milliards d'euros, selon la chaîne BFM TV.