MADRID, 20 juin (EUROPA PRESS) –

Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré ce mardi devant le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, qu’il fallait « renforcer » les frontières et renforcer la politique commune de l’Union européenne en matière de migration.

Macron a souligné au chef du gouvernement italien que la priorité est désormais de construire une politique méditerranéenne commune « plus ambitieuse », qui inclue des défis tels que la défense de l’environnement ou la coopération migratoire.

« Nous devons renforcer le contrôle de nos frontières extérieures », a déclaré Macron lors d’une conférence de presse avec Meloni, ajoutant qu’une plus grande coopération dans les politiques d’asile et de migration est nécessaire pour éviter des tragédies en Méditerranée.

Le président français a rappelé qu’il est essentiel de travailler aussi avec les pays d’origine, donnant l’exemple de la Tunisie. La veille, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé une enveloppe de 25,8 millions d’euros pour aider le pays d’Afrique du Nord à contrôler la migration et à éviter les pressions sur des pays comme l’Italie.

Pour sa part, la Première ministre italienne a convenu avec son Macron que « l’esclavage du troisième millénaire » ne peut être autorisé, il est donc nécessaire de « chercher des alternatives » à la migration et de travailler « ensemble » sur ce défi.

« Dans les mois à venir, nous serons appelés à prendre des décisions qui auront des conséquences importantes pour l’avenir de l’UE et des relations transatlantiques et il est essentiel que Rome et Paris travaillent ensemble au niveau bilatéral et multilatéral », a-t-il déclaré, selon l’agence de presse dnaKronos.

Macron et Meloni ont discuté lors d’une réunion à Paris, en plus de l’état actuel des relations bilatérales, des prochaines réunions qui se tiendront à Bruxelles du Conseil européen, ainsi que du sommet de l’OTAN qui se tiendra à Vilnius, en Lituanie, mardi. 11 et mercredi 12 juillet 2023.

Les relations entre la France et l’Italie ont été tendues après qu’une crise diplomatique a éclaté début mai, lorsque Darmanin a affirmé que Meloni s’était montré « incapable » de « régler les problèmes migratoires de l’Italie », incitant le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, à annuler un voyage officiel. .

Plus tard, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est rendue à Rome pour rencontrer son homologue, bien qu’elle ne se soit pas excusée pour les déclarations de Darmanin. Depuis lors, les relations bilatérales se sont raréfiées.

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