MADRID, 26 mars (EUROPA PRESS) –
Un homme de 30 ans qui a participé à la manifestation écologiste samedi à Sainte-Soline, dans le centre-ouest de la France, contre les barrages agricoles est dans un état critique et est déchiré entre la vie et la mort, selon le parquet de Poitiers.
L’homme présente une blessure à la tête résultant d’un choc violent, tandis que deux autres manifestants ont été soignés en urgence absolue : une femme de 19 ans souffrant d’un traumatisme facial et un homme de 27 ans avec un pied cassé.
Par ailleurs, un total de 29 gendarmes ont été blessés, dont 2 qui sont en urgence absolue sans que leur vie ne soit en danger, selon le bilan du parquet, encore « provisoire ». Deux journalistes ont également été hospitalisés en urgence relative, selon le réseau BFMTV.
Le procureur Julien Wattebled a annoncé une enquête « pour déterminer la nature exacte » des blessures graves d’un total de trois manifestants et « les circonstances dans lesquelles » ces personnes ont été blessées.
Les organisateurs, Land Uprisings, ont assuré qu’il y avait 200 manifestants blessés, dont 40 grièvement, à la suite des violents affrontements avec la police.
La manifestation n’était pas autorisée et a réuni quelque 6 000 personnes, selon les autorités, 30 000 selon les organisateurs. Les militants ont voulu occuper le réservoir agricole pour dénoncer cette pratique qui, selon eux, implique la privatisation d’une ressource publique comme l’eau.
Le gouvernement a décrit les incidents comme une « vague de violence intolérable » dont il rend les manifestants responsables, mais les organisateurs attribuent la responsabilité des affrontements à la police.
Cet incident s’ajoute aux épisodes de violence des récentes manifestations contre la réforme des retraites, avec de graves émeutes et plus de 400 arrestations dans la capitale, Paris, jeudi dernier. Des organisations de défense des droits de l’homme telles que Human Rights Watch ou Amnesty International ont dénoncé « l’usage excessif de la force ».