Le président chilien Sebastián Piñera a été reçu lundi par son homologue français Emmanuel Macron pour évoquer le renouvellement du pacte commercial entre le pays du sud et l’Union européenne. Au passage, le président français a félicité les Chiliens pour leur « courage » à réécrire leur constitution politique.

Le président français, Emmanuel Macron, a reçu le président chilien, Sebastián Piñera, lundi 6 août, au palais présidentiel Elíseo. Lors de cette rencontre, divers sujets ont été abordés, à commencer par le soutien du président français et du pays tout entier à l’élaboration de la nouvelle Constitution chilienne, qui vise à remplacer la Magna Carta rédigée en 1980 sous la dictature d’Augusto Pinochet.

« Je suis heureux d’être avec vous, car le Chili vit de profondes transformations portées par le courage et l’innovation. Parmi eux, l’élaboration d’une nouvelle Constitution, qui est un moment historique, avec une assemblée constituante paritaire », a déclaré Macron lors de la réunion. L’intégralité du discours a été diffusée en direct depuis le compte Twitter du président Piñera.

Le thème principal de la visite était le renouvellement prochain du pacte commercial entre l’Union européenne et le Chili, l’une des économies les plus prospères d’Amérique latine. Le traité est entré en vigueur depuis 2003 et les deux parties estiment nécessaire de le renouveler.

Les discussions ont tourné autour de « comment accélérer » ce nouvel accord qui « est sur le point d’être conclu », selon Piñera. Bien que le président n’ait pas donné de détails sur ces négociations.

« Les discussions se poursuivent entre le Chili et l’UE et, sur ce point, je suis convaincu que nous parviendrons à un accord », a déclaré Emmanuel Macron. Tous deux prévoient que l’accord sera conclu au premier semestre 2022, avant les élections présidentielles françaises.

Le changement climatique en Amérique latine, un autre sujet à l’ordre du jour

Piñera a profité de la réunion pour saluer le rôle de leader du gouvernement français dans la préservation des forêts. Selon lui, la France « a joué un rôle très important » à cet égard. Il a également rappelé que les deux pays pourraient « coopérer dans de nombreux domaines », tels que « la réduction des émissions et le remplacement des combustibles fossiles par des énergies propres ». Le président chilien a terminé en mettant en garde contre la nécessité de « changer le cours de l’histoire et d’éviter l’holocauste environnemental ».

Dans la même veine, Macron a remercié « le rôle du Chili en tant que facilitateur régional et mondial » dans la lutte contre le réchauffement climatique et son rôle dans son alliance pour la préservation des forêts tropicales.

Cependant, le président français n’a pas oublié de rappeler que, malgré ces efforts, un mécanisme doit être créé pour « suivre la protection des investissements et assurer le respect effectif de l’Accord de Paris sur le climat », un point qui entrave toujours le pacte commercial de l’UE. avec le Mercosur (alliance composée du Brésil, de l’Argentine, de l’Uruguay et du Paraguay).

Lors de sa visite éclair à Paris de moins de 24 heures, le président chilien aura également un entretien avec l’ambassade du Chili en France puis rentrera à Madrid. Il poursuivra sa tournée européenne au Royaume-Uni et en Italie, où il rendra visite au pape François.

Avec EFE et Reuters

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