Les autorités iraniennes ont confirmé ce mercredi une deuxième condamnation à mort en lien avec les manifestations de ces dernières semaines contre la mort en détention de Mahsa Amini et ont indiqué que trois des personnes détenues lors des mobilisations appartiennent aux services de renseignement français.

Le chef de l’appareil judiciaire de la province du Fars, Kazem Mousavi, a indiqué que le deuxième condamné à mort « a agressé un adolescent de 16 ans » lors d’une manifestation, sans donner plus de détails, selon le portail d’information iranien Mizan Online. . .

Les remarques de Mousavi interviennent trois jours après qu’un tribunal iranien a prononcé la première condamnation à mort en lien avec les manifestations qui ont éclaté après la mort d’Amini, décédée le 16 septembre après avoir été arrêtée pour avoir prétendument porté le voile de manière incorrecte.

De même, le ministre iranien de l’Intérieur, Ahmed Vahidi, a indiqué que plusieurs étrangers, dont « des éléments des services de renseignement français », ont été arrêtés lors des « émeutes ». « Des personnes de diverses nationalités ont été arrêtées, dont certaines ont joué un grand rôle (dans les manifestations) », a-t-il déclaré.

Vahidi a rapporté que des « éléments liés » au groupe jihadiste Etat islamique ont également été arrêtés et a ajouté qu’ils ont tous été traduits en justice afin qu’ils « affrontent la loi », comme le rapporte l’agence de presse iranienne Mehr.

« L’ennemi a tenté de créer une atmosphère d’insécurité », a-t-il dénoncé, avant de souligner qu' »il n’a pas pu atteindre ses objectifs en raison de l’action ferme des agences de renseignement et de sécurité (iraniennes) ».

Le portail d’information Human Rights Activists News Agency (HRANA) estime que plus de 15 000 personnes ont été placées en garde à vue, temporairement ou jusqu’à présent, depuis le déclenchement des manifestations, qui ont coûté la vie à plus de 330 personnes, dont une cinquantaine de membres de les forces de sécurité.

D’autre part, les Gardiens de la révolution iraniens ont annoncé l’arrestation d’un membre présumé du Mossad, les services de renseignement iraniens, alors qu' »il planifiait une opération subversive », comme l’a rapporté Mehr.

L’agence a souligné que l’homme a avoué avoir vu une annonce du Mossad et envoyé une demande par e-mail et ses documents d’identité pour collaborer avec l’agence, après quoi il est entré en contact avec eux via WhatsApp, Instagram et Telegram.

Les autorités iraniennes ont annoncé ces dernières semaines le démantèlement de plusieurs cellules prétendument composées de membres du Mossad, sans qu’Israël n’ait répondu aux accusations.

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