Lausanne (Suisse) (AFP) – Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté ce jeudi 3 novembre le recours du Colombien Nairo Quintana contre sa disqualification du dernier Tour de France 2022 en raison de l’usage d’un analgésique interdit par la réglementation médicale.

El órgano jurídico deportivo con sede en Suiza estimó, según su comunicado, que la presencia de tramadol en la sangre del escalador de 32 años, que finalizó sexto en la general del Tour, bastaba para justificar la sanción infligida por la Unión Ciclista Internacional el 17 d’août.

D’autant que l’UCI a agi « pour des raisons médicales et non pour des raisons de dopage », et donc dans le cadre de « son pouvoir et de sa compétence disciplinaire », poursuit le TAS, auquel le Colombien a assisté début septembre.

L’instance cycliste avait disqualifié le coureur, l’avait également condamné à une amende de 5’000 francs suisses, après l’analyse de deux échantillons de sang séché fournis le 8 juillet (septième étape) et le 13 juillet (onzième étape), révélant la présence de ce produit qui est au cœur des débats scientifiques et éthiques dans le monde du sport.

Le tramadol, un opiacé de synthèse, a longtemps été surveillé par l’Agence mondiale antidopage, sans figurer sur sa liste de produits interdits, ce qui a fait que les fédérations sportives ne l’ont pas inclus dans leur règlement antidopage.

Le 23 septembre, l’AMA a finalement décidé de l’exclure de toutes les compétitions à partir de 2024, évaluant des études sur ses effets sur les performances physiques ainsi que sur les risques importants de dépendance.


Nairo Quintana court les derniers mètres de la onzième étape du dernier Tour de France, le 13 juillet 2022 à Serre Chevalier, dans les Alpes françaises

Nairo Quintana court les derniers mètres de la onzième étape du dernier Tour de France, le 13 juillet 2022 à Serre Chevalier, dans les Alpes françaises Thomas SamsonAFP/Archives

Mais l’UCI, constatant l’usage particulièrement répandu de ce produit dans le cyclisme, l’avait interdit début 2019 par le biais de son règlement médical.

L’instance cycliste mondiale s’est appuyée sur deux risques, « la dépendance progressive » et, surtout, la somnolence et la perte d’attention, « qui augmentent le risque de chute en course ».

Jeudi, dans un communiqué, l’UCI a applaudi la décision proposée par le TAS, estimant qu’elle renforce « la validité de l’interdiction du tramadol pour protéger la santé et la sécurité des coureurs ».

Au lendemain de sa disqualification, Nairo Quintana a annoncé qu’il ne participerait pas à la Vuelta a España, précisant qu’il n’avait « ni la tête ni le corps » pour la compétition.

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