Le Sénat algérien rompt les relations avec le Français pour la visite de son président au Sahara occidental

Le Sénat d'Algérie a annoncé mercredi la suspension immédiate de ses relations avec la chambre haute française pour protester contre la visite, plus tôt cette semaine, son président, Gérard Larcher, à la ville de Saharawi d'El Aaiún et au milieu d'une éloigne avec la France après sa reconnaissance du souverain marocain sur ce territoire.

“Le tableau du Conseil de la nation (…) annonce la suspension immédiate de ses relations avec le Sénat de la République française, y compris le protocole de coopération parlementaire signé entre les deux caméras le 8 septembre 2015”, a-t-il déclaré dans un communiqué publié par l'agence de presse d'État APS.

L'agence algérienne a “fortement” condamné la visite de Larcher pour “irresponsable, provocateur et ostentatoire”, et a accusé les autorités françaises d'être en collusion avec les “politiques coloniales”.

Ainsi, il considère que derrière cette visite se trouve “la montée de l'extrême droite et son domaine dans la prise de décision politique”, arguant que “méprise la légitimité internationale et s'oppose (…) au droit des peuples colonisés à l'auto-étermination, au lieu de les saper, de les effacer, de les annuler et de les refuser”.

Cette décision intervient après que le président de la chambre haute française s'est rendu au Sahara occidental où il a réaffirmé “le soutien de la France au plan d'autonomie de la souveraineté marocaine de Bajo”, a-t-il déclaré sur ses réseaux sociaux. Le ministre de la Culture, Rachida Dati, a déménagé à El Aaiún au milieu de la même intention.

Mercredi, le gouvernement français a déclaré qu'il demanderait à celle de l'Algérie l'examen de “tous les accords” signés par les deux pays, au sein d'une tension diplomatique croissante qui a déjà abouti au cours des dernières semaines à la traversée pratiquement constante des reproches politiques entre Paris et Alger.

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