La coalition politique du Pacte historique a demandé des garanties de sécurité à la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) pour ses candidats à la présidence et à la vice-présidence de la Colombie, Gustavo Petro et Francia Márquez, compte tenu des menaces qu’ils ont reçues.

Plus de 50 membres du Congrès et dirigeants du Pacte historique ont envoyé une lettre à la secrétaire exécutive de la CIDH, Tania Reneamu Panzsi, dans laquelle ils demandent une protection efficace pour Petro et Márquez face aux « menaces répétées » que les deux candidats ont reçues et l’absence de réponse des autorités gouvernementales.

Ainsi, ils ont déploré que « des mesures immédiates n’aient pas été adoptées pour enquêter sur ces événements », selon la radio colombienne W Radio. En ce sens, ils ont demandé d’envisager l’octroi de mesures conservatoires en faveur de Márquez et une étude pour déterminer s’il est nécessaire de renforcer la protection de Petro.

En outre, ils ont dénoncé le président Iván Duque et le commandant en chef de l’état-major général des forces armées, le général Eduardo Zapateiro, pour ingérence dans la vie politique.

« Ces dernières semaines, le président de la République, malgré l’interdiction constitutionnelle et légale expresse, est ouvertement intervenu en politique, faisant allusion, dans des actes publics, au candidat présidentiel Gustavo Petro et à ses propositions de campagne (…) avec le but évident de générer de la méfiance, voire de la peur à son égard dans certains secteurs économiques et sociaux, à qui il adresse ses propos », expliquent-ils.

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