MADRID, 5 juin (EUROPA PRESS) –
Le gouvernement du Mali a assuré à la France qu’il entendait maintenir ses engagements internationaux face aux inquiétudes suscitées par la crise politique actuelle qu’il traverse et qui a conduit Paris à suspendre la mission militaire conjointe avec le pays africain.
Il y a une semaine, le colonel Assimi Goita a été ratifié comme nouveau président de transition du Mali, quelques jours après que le président et le Premier ministre, respectivement Bah Ndaw et Moctar Ouane, ont démissionné sous la pression et après avoir été détenus par l’armée.
Le déclencheur de la nouvelle crise a été la récente démission de Ouane au milieu de nouvelles manifestations de l’opposition, après quoi Ndaw l’a reconduit à ce poste. Ainsi, le 24 mai, il a révélé la composition du nouveau gouvernement, avec des militaires dans les principaux portefeuilles mais sans personnalités importantes au conseil d’administration au sein de l’exécutif.
En réponse, le ministère français de la Défense a annoncé jeudi la suspension, à titre de “mesure conservatoire et temporaire”, des opérations militaires conjointes avec l’armée malienne et des “missions nationales de conseil à son profit”, des décisions qui “seront réévaluées”. dans les prochains jours et qui sont menées après le nouveau coup d’État dans le pays africain.
Pour aplanir les choses, l’ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, et le “numéro deux” du ministère malien des Affaires étrangères, Boubacar Gouro Diall, ont tenu ce vendredi une réunion à l’issue de laquelle le pays africain a fait connaître sa “ferme volonté” qu’il respectera ses engagements envers la communauté internationale.
“Les deux parties ont souligné l’importance du partenariat entre le Mali et la France dans la lutte contre le terrorisme et la stabilisation au Sahel. L’ambassadeur de France a rappelé, pour sa part,” que la décision sera réévaluée dans les prochains jours au vu de l’évolution de la situation au Mali », selon la note de réunion, publiée sur le site Facebook du ministère malien des Affaires étrangères.
“La France reste notre partenaire privilégié dans la lutte contre le terrorisme et la coopération doit reprendre rapidement”, a ajouté un autre responsable du gouvernement malien dans des déclarations à Radio France Internationale.