Le président du Chili, Gabriel Boric, a proposé à la vice-présidente élue de la Colombie, Francia Márquez, que le pays soit le lieu de pourparlers entre les autorités colombiennes et la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) qui opère en Colombie.

« Nous accueillons avec une grande joie que le président Boric ait exprimé non seulement sa volonté de nous accompagner dans cette tâche de parvenir à la paix, mais offre également son pays, le Chili, comme lieu des pourparlers de paix entre l’État colombien et l’ELN », a-t-il indiqué. Márquez après une rencontre avec Boric au palais de La Moneda.

Le vice-président colombien est en tournée dans différents pays de la région et a remercié le Chili pour son « accueil fraternel » ainsi que sa volonté de « travailler pour la paix » en Colombie. « Nous apprécions votre volonté de travailler sur une nouvelle politique en matière de drogue, contre le racisme, le changement climatique et en faveur de la justice de genre », a indiqué Márquez sur les réseaux sociaux.

Ainsi, il a indiqué que l’objectif du nouveau gouvernement est « de parvenir à une paix complète » dans le pays latino-américain.

Ses propos interviennent au lendemain de l’annonce par le président élu, Gustavo Petro, de la reprise des pourparlers avec l’ELN, dossier pour lequel « les premiers pas » ont déjà été faits.

De son côté, le président du Sénat colombien, Roy Barreras, a assuré que s’il y a une volonté de paix au Congrès, les délais, les méthodes et les ajustements nécessaires seront revus, dans le but d’œuvrer à une politique sans armes.

Le chef de la guérilla, Eliécer Erlinto Chamorro, alias « Antonio García », s’est dit prêt à reprendre les négociations de paix une fois que Petro aura prêté serment. « Le nouveau gouvernement se dit intéressé par la paix en Colombie, l’ELN aussi. Nous avons écouté leurs messages et nous sommes dans les meilleures dispositions pour reprendre les pourparlers pour instaurer la paix, avec des contenus de justice sociale et de démocratie », a-t-il déclaré.

Les négociations de paix avec l’ELN ont échoué en 2019 après l’attaque de l’école des cadets de la police General Santander, au cours de laquelle 23 élèves sont morts et une centaine ont été blessés.

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