La ministre de la Défense affirme que la fin de ‘Barkhane’ ne change pas « l’objectif » et réitère son engagement antiterroriste

MADRID, 11 (EUROPA PRESS)

Le gouvernement français a annoncé ce vendredi la mort dans le nord du Mali du principal responsable du meurtre des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon en 2013, résultat d’une opération de l’opération « Barkhane », le même que le président français le Jeudi, Emmanuel Macron a promis de finir de chercher de nouvelles formules de coopération dans la lutte contre le terrorisme.

Le président français a révélé une « transformation profonde » de la présence militaire du pays au Sahel, qui comprend également la fin imminente de l’opération « Barkhane », lancée en 2014 et un pilier fondamental de la stratégie française dans une région marquée ces dernières années en raison de à une insécurité croissante.

La ministre de la Défense Florence Parly, qui a également proposé une « évolution » de l’engagement militaire français dans la région africaine, a confirmé dans un communiqué public une opération militaire qui s’est soldée par la mort de plusieurs terroristes samedi dernier, dont un chef d’Al-Qaïda dans l’Islam. Maghreb (AQMI) qui est crédité du meurtre des journalistes Dupont et Verlon.

Le ministre a expliqué que les militaires avaient détecté « la préparation d’un attentat terroriste à Aguelhok », une ville de la région de Kidal, au nord du Mali, et qu’ils avaient procédé à « l’élimination » de « quatre terroristes », dont Baye ag Bakabo, « responsable pour l’enlèvement » des deux ouvriers de la station RFI. « Cette neutralisation met fin à une longue attente », a déclaré Parly, qui a exprimé son soutien à la famille et aux amis de Dupont et Verlon.

Auparavant, le ministre avait souligné dans une interview que, malgré la fin de ‘Barkhane’, les autorités « ne changent pas l’objectif, qui restera la lutte contre le terrorisme », avant de souligner que « l’ennemi s’adapte sans s’arrêter à la modèles opérationnels et d’action des militaires qui sont sur le terrain, il est donc important de les changer pour varier leurs effets. »

Parly a fait valoir dans des déclarations à la chaîne de télévision FranceInfo que la situation au Sahel « est un problème majeur pour les populations des pays du Sahel et pour la sécurité des Européens ». « Ce qui change, c’est l’approche », a-t-il défendu, évoquant l’annonce de Macron.

« Nous avons toujours dit que (l’opération) ‘Barkhane’ n’était pas éternelle et que notre système militaire doit s’adapter en permanence », a-t-il déclaré, tout en soulignant que l’annonce du président français « n’est pas une surprise », mais s’inscrit dans un travail « a commencé il y a longtemps ».

Parly a également souligné que Paris avait mené des « opérations extrêmement importantes » contre des organisations opérant dans la région, notamment des affiliés d’Al-Qaïda et de l’État islamique, ajoutant qu’en 2020 il y avait eu de « grands succès », y compris des décès du chef d’AQMI.

« Nous considérons que la situation sécuritaire dans la zone continue d’être très difficile. Les djihadistes se réorganisent, mais l’objectif est de faire en sorte que cette réorganisation se fasse de la manière la plus compliquée possible. Pour ce faire, il faut frapper la tête des les dirigeants de ces organisations terroristes », a fait valoir le ministre dans l’interview.

En este sentido, ha destacado que « los logros fundamentales durante los últimos meses, iniciados en enero de 2020 durante la cumbre de Pau, han permitido acompañar cada vez más a las Fuerzas Armadas (de los países) del Sahel para que puedan asumir la seguridad zone ».

« Nous sommes progressivement passés d’une organisation dans laquelle la France intervenait en grande partie, souvent seule, à une organisation dans laquelle nous ne sommes pas seulement non seulement, parce que nous avons attiré des Européens chez nous, mais aussi parce qu’il y a plus de liens avec l’armée sahélienne. Forces », a-t-il déclaré.

« Il y a eu des opérations majeures à l’automne et à l’hiver (de 2020) dans lesquelles les armées de France et des pays du Sahel ont constitué un dernier groupe de plusieurs milliers de soldats qui ont combattu ensemble. Ainsi, ils ont acquis des capacités qui nous permettent de faire évoluer les dispositifs » , a expliqué.

IL GARDERA UN RLE « TRÈS SIGNIFICATIF »

Pour cette raison, il a rappelé que « ce qu’il faut comprendre, c’est que la France continue à être militairement impliquée au Sahel », étant donné qu’elle continuera à maintenir sa présence afin que la force « Takuba » maintienne ses opérations, tandis que le nombre précis des effectifs militaires déployés seront « discutés » avec les partenaires régionaux.

Cependant, il a souligné que le rôle militaire de la France restera « très important » étant donné qu' »il est nécessaire de maintenir la lutte contre le terrorisme ». « Ces travaux permettront progressivement aux armées du Sahel d’être en mesure de réagir. Contrairement à la situation d’il y a 18 mois, où elles subissaient des revers extrêmement graves, elles sont désormais en mesure de réagir », a-t-il ajouté.

De son côté, le groupe parlementaire France Insoumise a appelé à un « débat parlementaire » sur la fin de l’opération « Barkhane » au Sahel, après avoir critiqué le « flou » des déclarations de Macron et « la précipitation qu’il semble avoir » à porter. exécuter le plan.

Macron a expliqué jeudi lors de sa comparution que la présence française au Mali « ne s’adapte plus à la réalité des combats », il juge donc nécessaire de modifier une stratégie qui implique actuellement plus de 5 000 soldats, après le dernier renfort approuvé en 2020.

Le Mali, comme d’autres pays du Sahel, a enregistré un nombre croissant d’attaques djihadistes ces dernières années tant par la filiale d’Al-Qaïda dans la région que par l’État islamique, ce qui a également accru les violences intercommunautaires et provoqué le déplacement de dizaines de personnes. des milliers de personnes.

Cependant, le coup d’État de mai s’est ajouté à l’équation dans le cas du Mali, qui a mis en évidence les luttes internes qui persistent encore depuis un autre coup d’État récent, celui d’août 2020, qui a abouti au renversement du président de l’époque.Ibrahim Boubacar Keïta. Le président actuel est Assimi Goita, chef de la junte militaire établie après le premier coup d’État.

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