Les autorités prorusses de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, ont identifié quatre mercenaires présumés de nationalité française qui seraient à la solde des forces armées ukrainiennes pour combattre dans la guerre, débutée fin février 2022 après l'ordre d'invasion du président russe Vladimir Poutine.
La Direction des Affaires intérieures de l'administration russe à Kharkiv a précisé que parmi les accusés figurait Franck Corte, un ancien parachutiste français de 33 ans accusé de crimes de guerre. Ils ont également pointé du doigt Sidney Ballester, qui jusqu'au début de la guerre en Ukraine aurait servi dans l'armée française.
A leurs côtés, Moscou a identifié Jean-Baptiste Bessonr, 25 ans et ancien élève-officier d'artillerie dans une école militaire française, ainsi que Jonathan Bouderlique, 33 ans, qui a servi il y a quelques années comme chauffeur dans un régiment d'artillerie français.
Les autorités pro-russes de Kharkiv ont indiqué sur leur chaîne officielle Telegram que tous ces citoyens français sont accusés de crimes de guerre présumés et de mercenaires étrangers, crimes pour lesquels ils risquent des peines allant jusqu'à quinze ans de prison.
La guerre en Ukraine a éclaté fin février 2022, lorsque le président Poutine a donné l’ordre d’envahir son pays voisin. Depuis lors, Moscou a dénoncé à plusieurs reprises la participation de citoyens de pays tiers du côté ukrainien, condamnant même « par contumace » plusieurs mercenaires présumés.
Il est vrai qu’au début de la guerre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a favorisé la création de la Légion internationale, une unité militaire des forces armées composée de volontaires étrangers.
En ce qui concerne la France, les autorités russes ont même accusé le gouvernement français d'avoir autorisé le recrutement de mercenaires à l'ambassade d'Ukraine à Paris, avec des appels publics de Kiev sur ses canaux de communication officiels, alors que cela contreviendrait à la législation locale.
Depuis le début de l'année, la Russie dénonce la participation croissante de la France à la guerre, soit à travers certaines déclarations du président français Emmanuel Macron sur la possibilité d'une intervention plus importante de l'OTAN, soit à travers de prétendus mercenaires et instructeurs militaires.