La police française recherche d'autres traces de l'enfant de deux ans

Après la découverte en France des ossements d'Emile, deux ans, disparu l'été dernier, la recherche d'indices supplémentaires se poursuit. Une centaine de gendarmes étaient en service lundi matin autour du village de montagne du Vernet, dans le sud de la France, parmi lesquels des équipes cynophiles, des experts légistes et des anthropologues. Le parquet d'Aix-en-Provence a annoncé dimanche qu'un os avait été retrouvé à proximité du village.

Il n'est pas certain que les causes et les circonstances du décès puissent être clarifiées, a déclaré lundi à France Info la porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant. « Nous avons certains ossements, mais nous n'avons peut-être pas tous les éléments permettant de déterminer les circonstances du décès », a poursuivi Pezant.

La disparition d'Emile a provoqué une grande horreur en France

L'analyse génétique des enquêteurs a montré qu'il s'agissait des ossements d'Emile, porté disparu depuis près de neuf mois. Après la découverte des ossements, une déclaration des parents, citée par les médias, disait : « La douleur et le chagrin demeurent ».

La disparition d'Émile a provoqué une grande horreur en France. Le garçon de deux ans et demi était en vacances avec ses grands-parents dans la ville du Vernet, dans le sud de la France, lorsqu'ils l'ont perdu de vue dans la soirée du 8 juillet. Deux témoins ont déclaré avoir vu le petit enfant courir dans une rue. Les enquêteurs enquêtent sur un enlèvement et une privation de liberté, mais n'excluent pas un accident.

L'été dernier, des bénévoles ont participé à la recherche d'Emile, deux ans, dans le village alpin du sud de la France, Le Vernet.

© dpa/Nicolas Tucat

Dans les jours et les semaines qui ont suivi la disparition du garçon, la police a fouillé la zone à plusieurs reprises avec un important contingent, auquel des volontaires ont également participé. Des chiens cadavres ont ratissé la zone.

Ce n'est que jeudi que le lieu éloigné a été bouclé afin de recréer sur place le jour de la disparition. Un groupe de 17 personnes, dont des membres de la famille, des voisins et des témoins, ont été chargés de retracer les derniers instants précédant la disparition de l'enfant. Des drones ont enregistré la reconstitution.

La police a annoncé qu'elle procéderait à de nouvelles recherches dans le quartier après la découverte de samedi. À cette fin, le village de 25 habitants a été à nouveau isolé du monde extérieur.

Comme l'ont constaté des journalistes de l', la seule route reliant le village du Vernet au hameau du Haut-Vernet était bloquée par un barrage. Seuls les véhicules de la gendarmerie ont franchi le barrage. « Les recherches dureront aussi longtemps que nécessaire », a déclaré le commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, Pierre-Yves Bardy, lors d'une conférence de presse. Il faut éviter que les randonneurs et autres personnes « polluent » le site.

Un randonneur a retrouvé des ossements samedi, dont le crâne de l'enfant. Le site se trouve dans « une zone en pleine nature, escarpée et pas toujours facile d'accès » et a été fouillé à plusieurs reprises depuis la disparition d'Emile, a poursuivi Pezant.

Nous travaillons avec une expertise internationale dans ce domaine. Avec l'aide d'anthropologues, on tente de déterminer si les ossements sont là depuis la disparition de l'enfant ou « s'ils ont été apportés là par un humain, un animal » ou encore « les conditions météorologiques », a indiqué la porte-parole de la gendarmerie Pezant.

« Lorsque vous jetez un corps, vous avez des éléments dans le sol qui indiquent que le corps est resté sur ce sol pendant un certain temps », a-t-elle déclaré. (dpa, )

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