La justice française a suspendu mercredi l'ordonnance d'expulsion d'un influenceur algérien décrété par le ministre de l'Intérieur Bruno Relleau, une mesure controversée qui a nourri les tensions ces dernières semaines entre Paris et Alger.
Le juge de la Cour administrative de Paris a déterminé que le retrait du permis de séjour dalemn est justifié, car “les faits qui lui sont imputés représentent une menace grave pour l'ordre public”, bien qu'il ait indiqué que le ministère a appliqué “à tort à tort à tort, à tort, à tort, à tort, erronée la procédure d'expulsion. “
En ce sens, le juge a fait valoir que les raisons exercées par le ministère pour appliquer l'ordre d'expulsion immédiate au Tiktoker à 59 ans, ne suffisent pas et qu'une procédure d'expulsion ordinaire aurait dû être effectuée.
Plus précisément, il détaille dans un communiqué selon lequel le ministère n'a pas réussi à démontrer les liens présumés de Dalemn avec d'autres influenceurs algériens radicalisés. En outre, il souligne la contradiction que les autorités judiciaires n'ont pas ordonné de soumettre une supervision en attendant son procès ou que sa dernière condamnation remonte à ses 23 ans.
La situation de «l'influenceur» a été critiquée par le ministère algérien des Affaires étrangères, qui a qualifié de «arbitraire« son arrestation et a accusé la France d'avoir mené une «campagne de désinformation» contre Alger, quelques mots auxquels Paris a répondu.
Les relations bilatérales ne se produisent pas pour un bon moment. La France a déjà marqué les distances en compte précisément d'une autre arrestation, celle de l'écrivain franco-argélien Boalem Sansal, arrêté à la mi-novembre à Alger après avoir fait des commentaires controversés sur la colonisation.