La France dit à Israël que des incidents comme celui de Jérusalem « ne doivent plus jamais se reproduire »

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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a convoqué l'ambassadeur d'Israël à Paris pour lui exprimer sa protestation contre l'invasion « inacceptable » la semaine dernière d'agents armés israéliens dans un sanctuaire de Jérusalem, tout en avertissant qu'un événement de ce type « ne doit jamais être répété. »

Barrot a affirmé dans une interview à la chaîne de télévision France 24 que l'événement, au cours duquel des gendarmes français ont été arrêtés lors d'une visite du ministre lui-même à la ville, était « inacceptable », tout en soulignant que la décision de convoquer l'ambassadeur d'Israël est une première étape dans la contestation parisienne.

« Nous l'avons fait pour vous dire que la France ne tolérera pas que les forces armées israéliennes pénètrent dans un espace que nous avons la responsabilité de protéger et pour réaffirmer fermement que cet incident ne doit plus jamais se reproduire », a-t-il déclaré, tout en réitérant que ce qui s'est passé est « extrêmement sérieux. »

C'est pour cette raison qu'il a annoncé que les autorités françaises « se réservent toutes les options » concernant leur réponse diplomatique à Israël dans le cas où un incident similaire se reproduirait, même s'il a exprimé l'espoir que cela ne se produise pas. « Nous espérons que cela ne se reproduira plus », a-t-il souligné.

Une patrouille de la police israélienne est entrée dans le sanctuaire d'Eleona sans autorisation et armée, événement au cours duquel deux agents de sécurité du consulat général de France à Jérusalem ont été brièvement détenus. Tous deux ont été libérés après l'intervention de Barrot.

En réponse, le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que « au cours de la visite, une discussion a eu lieu entre les forces de sécurité israéliennes et deux gardes de sécurité français qui ont refusé de s'identifier », avant d'affirmer que l'appareil avait été évoqué lors de conversations précédentes lors de la visite de Barrot.

Le sanctuaire susmentionné est situé sur le Mont des Oliviers, à Jérusalem-Est, une zone de la ville occupée par Israël depuis 1967, un fait non reconnu par la communauté internationale. Des religieuses carmélites y vivent sous la protection de Paris, propriétaire des installations depuis le XIXème siècle.

En revanche, le ministre français s'en est pris au ministre israélien des Finances, l'extrême droite Bezalel Smotrich, pour ses déclarations en faveur de l'annexion de la Cisjordanie. « Nous dénonçons ce que promeut ce ministre des Finances, qui est une activité illégale », a-t-il déclaré.

Barrot a rappelé que la France a appliqué des sanctions contre des colons « extrémistes et violents » et que l'Union européenne (UE) a également appliqué des sanctions contre « des entités ou des personnes coupables ou complices de cette colonisation ».

« Jusqu'à présent, elle a été activée deux fois. Nous travaillons pour une troisième tranche de sanctions européennes », a-t-il révélé, tout en précisant que ces colons et extrémistes « ont été incités » par des déclarations comme celles faites récemment par Smotrich.

Le ministre israélien des Finances a affirmé lundi que l'élection du magnat républicain Donald Trump comme nouveau président des Etats-Unis représente une « opportunité importante » pour Israël d'acquérir la « souveraineté » de la Cisjordanie, ce qui a suscité des critiques de la part du gouvernement palestinien.

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