Le gouvernement français a condamné vendredi l'incursion israélienne sur la ville de Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte, et a demandé aux autorités israéliennes de cesser leurs opérations militaires dans la bande et de recourir plutôt au dialogue afin de ne pas aggraver la « situation catastrophique » des civils de Gaza.
« La France déplore le lancement, le 7 mai, d'une opération militaire de l'armée israélienne à Rafah (…). Nous exhortons les autorités israéliennes à mettre un terme sans délai à cette opération militaire et à reprendre le chemin des négociations », « C'est la seule voie possible pour aboutir à la libération immédiate des otages et obtenir un cessez-le-feu durable », peut-on lire dans un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
Les autorités françaises ont défendu dans la même note qu' »une opération de ce type menace de provoquer une situation catastrophique pour les populations civiles de Gaza, déjà déplacées à de multiples reprises » et ont exhorté Israël à rouvrir « immédiatement » le passage de Rafah vers l'Egypte, affirmant que « les civils n'ont pas de zone de sécurité à Gaza aujourd'hui ».
Cette réouverture est « essentielle tant pour l'accès de l'aide humanitaire à la population civile que pour permettre aux personnes les plus vulnérables de quitter la bande de Gaza », ont-ils insisté.
Le ministère des Affaires étrangères a également « fermement condamné les attaques des colons israéliens contre un convoi humanitaire jordanien le 7 mai » et l'attaque du Hamas contre le poste frontière de Kerem Shalom.
Ainsi, l'exécutif français a appelé « une nouvelle fois Israël à tout mettre en œuvre pour garantir la protection des civils et l'accès à l'aide humanitaire, conformément au droit international et aux demandes de la Cour internationale de Justice ».