Le gouvernement français a annoncé ce mercredi l’arrestation d’un haut responsable du groupe djihadiste État islamique au Grand Sahara (ISGS) dans le cadre d’une opération menée en territoire malien, près de la frontière avec le Niger.

L’état-major de l’armée française a indiqué que l’arrestation a été effectuée « dans la nuit du 11 au 12 juin » par des membres de l’opération « Barkhane » et a précisé que le suspect est Oumeya Uld Albakaye, chef de l’ISGS pour le Gourma. région du Mali et la région de l’Oudalan au Burkina Faso.

« L’opération a commencé il y a plusieurs semaines et a mobilisé les différentes capacités aériennes (…) et des unités terrestres de la force ‘Barkhane' », a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’au cours de celle-ci « des téléphones portables, des armes et de nombreux moyens » ont été saisis. .

De même, il a souligné qu’Uld Albakaye « a organisé de nombreuses attaques contre différents postes militaires au Mali, notamment à Gao, et a dirigé les réseaux de placement d’engins explosifs artisanaux ».

L’état-major de l’armée française a indiqué que parmi les principaux objectifs figuraient « les axes de circulation utilisés par la force ‘Barkhane’ pour effectuer sa réarticulation hors du Mali », en référence apparente au déploiement de ces forces au Niger voisin.

En revanche, il a souligné que le détenu « était responsable d’un grand nombre d’exactions et d’actions de représailles menées par l’ISGS contre les populations maliennes et burkinabè », tout en soulignant que l’opération « est un nouveau succès » de la part de ‘Barkhane’.


« Ce succès déstabilise à nouveau le leadership de l’ISGS dans la ‘zone des trois frontières’ — entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso — qui a été considérablement fragilisée par ‘Barkhane’ entre fin 2021 et début 2022. , notamment avec la neutralisation en août 2021 d’Adnan abu Walid al Sahraoui, chef de l’ISGS ».

L’ISGS a été créé en mars 2015, au plus fort de l’expansion du ‘califat’ qu’Abou Bakr al Baghdadi avait proclamé en juin 2014 et a sa zone d’opérations dans la zone des trois frontières ou Liptako-Gourma, où le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

La France et le reste des pays européens et le Canada qui participent et collaborent à l’opération « Barkhane » et la Force Takuba ont annoncé en février le retrait de leurs forces du Mali, où elles étaient déployées pour aider Bamako dans la lutte contre le djihadisme, avant les tensions avec la junte militaire dans ce pays africain.

Les tensions sont montées ces derniers mois en raison de l’annonce par la junte militaire d’allonger le processus de transition ouvert après le coup d’État de 2020 et de reporter les élections prévues en février, sur fond d’échange d’accusations entre Paris et Bamako sur les efforts antiterroristes. .

De même, les autorités françaises, comme d’autres pays occidentaux, ont également été très critiques à l’égard de la junte pour le prétendu déploiement de mercenaires du groupe Wagner, ce que Bamako et Moscou ont démenti, qui parlent de coopération militaire régulière.

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