Gisèle Pelicot, l’ex-femme de Dominique Pelicot, condamné à 20 ans de prison pour l’avoir droguée pendant au moins dix ans afin que des dizaines d’individus la violent à son propre domicile, a dû retourner ce lundi devant les tribunaux de Nîmes, dans le sud de la France, alors que la Justice examine le recours déposé par l’un des condamnés.
Plus d’un an après le début du procès contre Pelicot et des dizaines d’accusés, la cour devra statuer sur l’appel de Husamettin D., le seul des 51 agresseurs condamnés dans cette affaire à avoir maintenu son appel après avoir été condamné à neuf ans de prison par le tribunal du département du Vaucluse.
Bien qu’après le procès médiatisé, 17 hommes — sur un total de 51 — aient maintenu leurs dossiers ouverts dans le but d’obtenir une réduction des peines prononcées à leur encontre, ils ont tous fini par retirer leurs appels, à l’exception de Husamettin D., âgé de 44 ans.
L’accusé a rejeté avec insistance la décision du tribunal, qui l’a condamné pour “viol aggravé” car il a estimé qu’il y avait suffisamment d’indices qu’un “viol en réunion” avait eu lieu et que, de plus, la victime avait été droguée. Le ministère public avait requis une peine de douze ans contre l’accusé.
L’un des avocats de Gisèle Pelicot, a assuré qu’elle “est préparée” et “qu’elle a toute la détermination” possible compte tenu de l’affaire, selon des informations recueillies par le quotidien français ‘Le Figaro’.
Ainsi, il a confirmé que Gisèle Pelicot, âgée de 72 ans et devenue une icône féministe dans sa lutte revendicative pour mettre fin à l’impunité dans ce type d’affaires, sera présente au procès, un nouvel exemple de “devoir et de responsabilité”. “Bien sûr, elle aurait préféré qu’il n’y ait pas d’appel, mais elle reconnaît que c’est un droit”, a affirmé son équipe juridique.
Lors du procès de l’année dernière, certains des accusés — âgés de 20 à 70 ans — ont reconnu avoir commis les délits qui leur étaient reprochés, tandis que d’autres ont affirmé qu’ils croyaient que Gisèle Pelicot elle-même avait consenti à avoir des relations sexuelles.
Dominique Pelicot lui-même, qui a avoué les crimes, a demandé pardon à sa famille lors de sa dernière plaidoirie, bien que l’accusation ait soutenu à tout moment que 20 ans de prison n’étaient pas suffisants pour réparer le préjudice causé.
Le ministère public avait requis la peine maximale contre Dominique Pelicot, qui a été arrêté le 4 novembre 2024, pour les “viols aggravés” perpétrés contre son ex-femme pendant une décennie. Ainsi, les procureurs ont fait état d’au moins 92 viols sur une période de dix ans.