La Haute Autorité de Santé de France s’est prononcée ce 20 décembre en faveur de la vaccination des enfants entre 5 et 11 ans, bien qu’elle ait précisé qu’elle ne prétend pas qu’il s’agisse « d’un engagement ou d’une obligation ». L’autorité justifie sa décision sur le bénéfice de la vaccination de quelque 5,7 millions d’enfants français au milieu de l’arrivée de la variante Omicron, plus transmissible selon l’OMS.

Alors que le débat sur la vaccination des enfants fait rage en France, la Haute Autorité de Santé (HAS) s’est déclarée, lundi 20 décembre, en faveur de l’utilisation du vaccin Pfizer pour les enfants entre 5 et 11 ans, non -mesure obligatoire.

« En raison de son efficacité contre les principaux variants circulant actuellement et de son profil de tolérance satisfaisant, la Haute Autorité de Santé considère que ce vaccin peut être utilisé à partir de 5 ans », a précisé l’entité.

La HAS propose que les parents qui souhaitent vacciner leurs enfants entre 5 et 11 ans « puissent le faire en fonction de la disponibilité des doses en formulation pédiatrique ».

Il a également recommandé de vacciner en priorité « les écoliers afin de boucler rapidement la campagne de vaccination des enfants de 12 ans et plus ».

La HAS, dans ses recommandations, établit que la vaccination de cette tranche d’âge « peut se faire dans le cadre d’une décision médicale partagée, sans qu’elle soit exécutoire ou obligatoire après avoir offert, tant aux familles qu’aux enfants, une information claire et adaptée à leur âge sur les bénéfices et les risques associés à l’administration de ce vaccin ».


Vaccination des enfants
Vaccination des enfants © AFP

Une mesure « pour limiter la fermeture des écoles »

La HAS, organisme créé en 2004 dans le but de renforcer la qualité et la pérennité du système de santé français, fonde sa décision sur les bénéfices que générerait la vaccination de quelque 5,7 millions d’enfants français.

« Ce serait favorable au milieu de la résurgence de l’épidémie et de l’arrivée de la variante Omicron, plus contagieuse selon l’OMS, qui est susceptible d’augmenter les cas graves parmi la population plus jeune, un fait jusqu’à présent peu vu. »

De plus, cette mesure pourrait « diminuer la circulation du virus et donc limiter la fermeture des écoles ». En revanche, si son impact initial était léger, selon l’analyse scientifique, la mesure pourrait aider à « réduire la circulation du virus lors des vagues ultérieures ».

L’autorité sanitaire s’appuie également sur les données de pharmacovigilance d’Israël et des États-Unis, où dans ce dernier pays quelque sept millions d’enfants ont déjà été vaccinés, dont au moins deux millions avec deux doses.

Cependant, l’agence reconnaît qu’il y a « un long chemin à parcourir en termes d’éducation et de pédagogie » envers les parents. Pour cette raison, elle parie sur le rôle que devront jouer les médecins et l’éducation nationale.

Règles de vaccination des enfants en France

En revanche, la HAS maintient que cette vaccination doit être précédée d’un test sérologique (en l’absence d’antécédents connus et documentés de Covid-19) afin de limiter son administration à une dose unique en cas de test positif.

Olivier Véran, le ministre français de la Santé, a indiqué le 18 décembre que la vaccination contre le Covid-19 serait proposée à tous les enfants entre 5 et 11 ans à partir du 22 décembre « si tout va bien ».

De son côté, le Comité consultatif national d’éthique a émis un avis favorable pour cette tranche d’âge qui n’est pas concernée par le passeport sanitaire ou le futur certificat de vaccination, indiquant que ceux-ci ne seraient obligatoires que pour les plus de 12 ans.

Avec l’AFP

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